C’est peut-être la fin d’un long feuilleton d’incertitude. Inscrit au rang des projets d’intérêt régional du nouveau programme national de renouvellement urbain (Npnru), l’Axe-Majeur-Horloge va de nouveau solliciter le soutien financier de l’Anru. Piloté par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, ce programme prévoit de soutenir financièrement les quartiers en difficulté à coup de millions d’euros. Voilà déjà trois ans que le quartier, visé par une requalification lourde de 20 millions d’euros, court après le soutien sonnant et trébuchant de l’État. Sans rien obtenir. Allant de fausse joie en désillusion.
Habitat dégradé
Désigné par l’Anru en juin 2015 parmi 45 quartiers d’Ile-de-France appelés à renaître à travers une vaste opération de renouvellement urbain, l’Axe-Majeur avait vu filer les mois sans jamais percevoir le moindre euro sur les 7 millions escomptés. Cette fois, la promesse de l’Anru sera-t-elle suivie d’effet? Échaudé, le maire de Cergy, Jean-Paul Jeandon (Ps), continue d’y croire, sans se départir d’une certaine prudence. « On est juste à une étape où on fait des études avant de déposer un dossier. On espère le déposer fin 2016 et inscrire les subventions au budget 2017. On pensait que ça aurait été beaucoup plus vite mais je reste confiant quant aux promesses de ce gouvernement». Pour l’Axe-Majeur-Horloge, le coup de pouce ne sera pas de trop afin de poursuivre le redressement d’un quartier prioritaire relevant de la politique de la ville et identifié par l’agglo parmi les neuf quartiers en difficulté de l’ex-Ville nouvelle. « Le quartier de l’Axe-Majeur-Horloge connaît une situation défavorable du fait d’un habitat qui se dégrade, d’un accroissement du niveau de paupérisation des habitants, d’un sentiment d’isolement exprimé par les habitants, d’une attractivité faible en matière de développement économique, et enfin de difficultés en termes de délinquance et d’insécurité ». L’état des lieux dressé par le service restructuration et solidarités urbaines de l’agglo ne laisse planer aucun doute : l’ex-Saint-Christophe doit faire sa révolution sous peine d’être sans cesse montrer du doigt. Pour devenir « un quartier où il fait bon vivre », selon l’expression de Jean-Paul Jeandon, plusieurs remèdes sont préconisés : ouvrir le quartier sur le reste de la ville, permettre la mixité sociale, développer le quartier par l’implantation et le maintien d’un tissu économique de qualité, sécuriser les lieux ou encore améliorer le cadre de vie. L’Anru à ses côtés, la promesse d’un horizon dégagé s’offre à l’Axe-Majeur-Horloge. À condition que le dossier cergyssois ne finisse pas en dessous de la pile.
