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Fret ferroviaire : les élus ne reculent pas

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Mairie de Pontoise mardi 26 avril : le collectif d’élus opposé au fret ferroviaire verse son mémorandum au registre d’enquête publique. Première étape d’une riposte juridique.
Mairie de Pontoise mardi 26 avril : le collectif d’élus opposé au fret ferroviaire verse son mémorandum au registre d’enquête publique. Première étape d’une riposte juridique.

La résistance ne s’essouffle pas. Hier, mardi 26 avril, le collectif d’élus opposés au projet d’intensification du fret ferroviaire a versé au registre de l’enquête publique un mémorandum lourd de 62 pages. Rédigé par le cabinet d’avocats Huglo-Lepage, co-dirigé par Corinne Lepage, l’ancienne ministre de l’Environnement, le document reprend l’argumentaire des élus hostiles au projet de fret ferroviaire dit Serqueux-Gisors.

Un dessein ardemment combattu parce qu’il prévoit le passage quotidien de 25 trains de marchandise dont la moitié la nuit, à l’horizon 2019, sur la ligne J du Transilien et à travers 15 communes du Val-d’Oise ainsi que Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Nuisances sonores, impact environnemental, décote immobilière des habitations, conséquences sur la santé des populations traversées… Le projet de fret, dont l’enquête publique s’est achevée mardi 26 avril, ne passe pas. «Ce mémorandum, c’est la première étape juridique de notre action en justice», explique Virginie Tinland, conseillère départementale Lr de Cergy I.

À l’appui de ce document, les élus espèrent obtenir le retrait de la déclaration d’utilité publique d’un projet évalué à 250 millions d’euros et porté par Sncf Réseau. «Les auteurs de ce projet mettent en danger la santé et la vie des populations, ils sont dans le déni de la réalité», tonne Christiane Franchette, adjointe de Pontoise à l’urbanisme et à l’habitat. Le commissaire-enquêteur doit rendre son avis dans un mois au plus tôt.

Jérôme CAVARETTA

 

 

La Fnaut prévient : moins de trains c’est plus de camions

Face à la grogne du collectif d’élus opposés au projet d’intensification du fret, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) Normandie répond par des arguments économiques, mais aussi écologiques. Comparant l’activité du port du Havre avec ses voisins européens, qui peuvent compter sur un réseau ferroviaire plus dense, la Fnaut indique que seuls 5 % des conteneurs traités au Havre, le sont par le rail, tandis que le port d’Hambourg a une part ferroviaire de 29 %. Ainsi, Le Havre traite 2,6 millions de conteneurs, lorsque Hambourg atteint presque les 10 millions. Mais au-delà du simple aspect économique, la Fnaut évoque également… les nuisances auxquelles seront confrontés les Valdoisiens en l’absence de développement du fret ferroviaire. Toujours selon la Fnaut, l’objectif d’atteindre 4,8 millions de conteneurs pour 2020 devrait entraîner, si le ratio d’acheminement par le rail reste stable, une importante hausse du nombre de camions sur les routes. Ainsi, la Fédération estime que ce sont  7 000 poids lourds qui emprunte-raient quotidiennement
les axes routiers valdoisiens, notamment la D14 et l’autoroute A15. Un gain peu enviable, à l’heure où Airparif indique une forte hausse des pics de pollution dans ses derniers résultats sur la qualité de l’air.
Alexandre FOATELLI

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