À Osny, les taux des impôts locaux ne bougeront pas en 2016. La décision a été entérinée, jeudi dernier, en conseil municipal. Dans un contexte difficile pour les collectivités locales, confrontées à la baisse des dotations de l’État, la cité des Impressionnistes continue de tenir bon. Un choix à rebours du département ou de l’agglo cergypontaine qui ont voté la hausse de leur fiscalité.
Périlleuse équation
«Nous n’augmentons pas les impôts grâce à une gestion stricte et serrée imposée depuis quelques années, explique Jean-Michel Levesque, le maire Lr d’Osny. Nous ne voulons pas rajouter à la hausse des impôts que subissent déjà les Osnyssois, d’autant que ce n’est sans doute pas la fin du resserrage de boulons de la part de l’État».
Malgré cette période trouble pour les finances locales, Osny ne reviendra pas «dans l’immédiat» sur les nouveaux rythmes scolaires. «On bénéficie d’une aide de 93 000 euros par an mais elle disparaîtra en 2018…», indique le maire. Il faudra en revanche digérer l’augmentation du nouveau point d’indice des fonctionnaires, qui coûtera 80 000 euros à la commune en 2016.
Continuer d’avancer sans rogner sur les services à la population et sans pression fiscale ajoutée : une périlleuse équation jusqu’ici résolue mais dont Osny ne triomphera peut-être pas toujours. «Ce serait complètement inconscient de dire que les taux ne bougeront pas d’ici 2020 et la fin du mandat. La visibilité est trop floue, juge l’élu Républicain. L’État ne se gêne pas pour nous taper dessus financièrement. Mais nous devons prendre des décisions malgré ces perturbations et ce manque de visibilité».
Au chapitre des projets brûlants, la revalorisation de l’îlot Saint-Exupéry, qui prévoit notamment la reconstruction de l’école du quartier, dont la seule facture est estimée à quelque 10 millions d’euros, est dans les tuyaux. Osny sera aussi en première ligne sur le front de la construction immobilière. La livraison de 758 nouveaux logements, soit une moyenne de 126 par an, est annoncée sur la période 2016-2021 dans le cadre du Programme local de l’habitat (Plh) de l’agglo cergypontaine. 50% de cette production immobilière sera engloutie dans la future Zac de l’Oseraie où se dresseront 350 logements.
En matière d’habitat social, Osny devra faire un effort pour atteindre le seuil légal des 25%. Elle qui affiche aujourd’hui un taux de 20%. Cette poussée de fièvre immobilière défigurera-t-elle Osny ? Jean-Michel Levesque jure que non. «Le rythme de construction ne sera pas plus important que ces dernières années. Jamais, il n’y aura de tour de 30 mètres à Osny».