Il s’appelle Lukas K. Abdul, il a 22 ans et il habite Sannois. Comédien, chanteur, et aussi un peu mannequin, il s’est fait remarquer samedi soir sur le plateau de Tf1 où, avec sa belle gueule et sa voix puissante, il a tapé dans l’œil de Zazie.
C’est en réinterprétant Les mots bleus, de Christophe, avec toute sa sensibilité, qu’il a fait se retourner, à la toute dernière seconde, Zazie et Florent Pagny.
Lukas est donc l’un des derniers talents de The Voice.
Issu d’une famille arrivée du Liban il y a une trentaine d’années, qui a fui la guerre, avec un papa chauffeur de taxi, le jeune homme a raconté son histoire à Nikos Aliagas.
Celle d’un enfant qui a toujours rêvé d’être artiste, qui chantait du Céline Dion sur la table devant sa famille, mais que les parents n’ont jamais encouragé dans cette voie, estimant une carrière artistique trop instable. Alors, pour les écouter, il s’inscrit après son bac en fac de médecine, dans l’idée de devenir cancérologue.
Fac de médecine
Mais deux ans après, «je me suis réveillé. Quelque part, je me perdais. Alors, j’ai arrêté. Mes parents m’ont dit que je faisais la plus grosse erreur de ma vie».
Lui, voit au contraire l’opportunité de faire une carrière d’artiste.
Il intègre sur audition la 2e année de formation à Acting International en 2013. Chanteur, danseur et comédien, il enchaîne les rôles dans des comédies musicales, les con- certs dans de petites salles parisiennes (au “Réservoir” il y a un an), le mannequinat ou encore une web-série fantastique (We were secret).
En 2014, ce fan d’Amy Winehouse, qui s’est découvert une passion pour Aretha Franklin et Billie Holiday, se lance dans l’écriture d’un album, à l’univers décalé, aux influences pop, folk, soul.
Célibataire depuis peu, vivant de petits boulots avec lesquels il avait du mal à joindre les deux bouts, il est revenu vivre à Sannois chez ses parents.
Espérant désormais que l’aventure démarrée dans The Voice puisse «changer pas mal de choses».
Des parents qu’il dit «rassurés» par sa participation à The Voice, «pas encore à mes côtés, mais derrière moi», sourit le jeune homme.