Un couple de médecins roumains a repris le cabinet

De nationalité roumaine, ces deux praticiens étaient considérés comme des pointures dans leurs domaines respectifs (Diana-Carmen est spécialisée en médecine générale, distinction assez rare : elle est comme un super-médecin, pour le même tarif, NDLR). Ils exerçaient auparavant à Bucarest, où ils se sont mariés, il y a trois ans.

«Nous avons vu l’annonce sur Internet postée par Danièle Roux, le maire de Chars, que nous avons contactée. Une femme charmante : le courant est tout de suite passé. L’élue nous a fait comprendre qu’elle peinait à attirer les médecins dans sa commune et qu’elle serait ravie de notre arrivée. Nous voulions venir en France, mais nous hésitions avec La Rochelle et Nice, également demandeurs. Nous avons finalement choisi le Vexin, qui présente à la fois un cadre de vie rural purement français et une certaine proximité avec la capitale», confie Diana-Carmen. Or si cette dernière installée à Chars depuis le 20 avril dernier a réussi à se constituer une clientèle, le calendrier de son époux Stefan Pruteanu, demeure mystérieusement clairsemé.

«Je ne comprends pas, regrette ce dernier, les patients qui viennent ici sont ravis. Ils sont satisfaits des soins et nos relations sont excellentes, mais la plupart viennent des alentours, parfois de loin, et non de Chars. Or le seul autre cabinet dentaire du coin est installé à Marines. Je ne comprends pas…» Cambriolé avant même l’ouverture de son cabinet, le chirurgien dentiste, qui a dû investir plus de 30 000 euros pour acquérir un appareil de radiologie, apparemment obligatoire en France, admet rencontrer de sérieuses difficultés à rentabiliser son installation. «J’espère que la méfiance des habitants n’est pas due à ma nationalité étrangère. Les Français ont tendance à confondre les Roumains et les tsiganes qui font la manche à Paris. Si mon manque de clientèle ne tient qu’à cela, c’est vraiment dommage», conclut l’ancien international de water-polo, passionné de musiques grecque et latine.