Ils ont entre 16 et 22 ans. D’horizons divers, ces huit garçons et filles, recrutés par la Ville et l’Opievoy, ont choisi de s’engager pendant huit mois dans un service civique. Une mission qui prend forme dans le quartier des Dures-Terres. C’est la deuxième expérience de ce type dans le quartier.
Unis-Cités
Depuis quelques semaines, vêtus de sweats orange aux couleurs d’Unis-Cités, ils vont à la rencontre des habitants. Créée en 1995 par des étudiantes de l’Essec, cette association est à l’origine du concept de service civique, lancé en 2010.
Favoriser l’écogeste
Formés par Véolia ou Émeraude, partenaires, ces jeunes font, trois jours par semaine, la promotion des écogestes auprès des habitants, avec des conseils pour réduire la facture de gaz ou d’électricité, et inciter au tri des déchets. Les deux autres jours sont consacrés à des visites à la résidence pour personnes âgées Dangien, et l’accompagnement des personnes en souffrance psychique, à l’association Gem (groupe d’entraide mutuelle).
Tous se sentent portés par cette «mission d’engagement solidaire et citoyenne», explique Bertrand Bousquet, coordinateur sur le Val-d’Oise. «Être utile aux autres, être utile à soi même, j’espère que vous sortirez grandis de cette expérience», a-t-il insisté lors du lancement.
470 euros d’indemnités mensuelles et 100 euros pour les repas
Indemnisés à hauteur de 470 euros par mois (plus 100 euros pour les repas), ils sont 48 en service civique sur le Val-d’Oise et 2 500 à travers la France. Ceux des Dures-Terres se sont surnommés les “Vertuoses”. Laura, 22 ans, d’Herblay, qui a décroché en juin son Bts, souhaitait «faire une pause avant de poursuivre vers une licence». Et l’envie de «donner de soi. C’est une expérience. C’est mieux qu’aller travailler comme caissière ou serveuse à Mc Do’». Morgane, 21 ans, d’Ézanville, en avait assez de son métier d’esthéticienne.
Favoriser le lien social
Elle veut désormais devenir éducatrice. «Ce service civique me permettra de voir si ça me plaît.» À 17 ans, Élisa, de Saint-Leu-la-Forêt, veut «être utile, aider les gens. J’aime ce qu’on fait. On noue des liens avec les gens du quartier». «La précédente promotion avait connu un succès énorme», souligne Liliane Courtois, présidente de l’association des résidents des Dures-Terres.
«Ce dispositif permet de recréer du lien social et c’est une très bonne chose», a lancé le maire, Grégoire Dublineau (Lr), tandis qu’Armand Payet (Lr), conseiller départemental, se disait «fier» de voir «ces jeunes qui s’engagent». «L’an dernier une grande osmose s’est créée. Cette nouvelle promo était très attendue!», a souligné Claude Estrade, adjointe au développement durable.