Il faudra attendre mars pour connaître plus en détail ce qui pourrait être décidé pour supprimer le passage à niveau de la gare de Deuil-Montmagny. Une réunion s’est tenue vendredi 18 décembre, trois jours après un nouvel accident matériel survenu sur le PN4. Elle a réuni les différents acteurs du programme d’aménagement : SNCF, villes de Montmagny et Deuil-la-Barre, agglomération et Région. C’est Muriel Scolan, maire UDI, de Deuil-la-Barre, qui a obtenu la date “butoir” de 2020 pour une fermeture du passage à niveau. «Une solution a été trouvée pour plusieurs passages piétons sous voie, dévoile le maire. Un passage souterrain pour véhicules a également été évoqué. Il ne reste plus qu’à nous retrouver en mars, pour l’aspect financier du projet qui pourrait être retenu.» À l’issue du choix, les deux communes de Deuil et Montmagny présenteraient le projet aux habitants. Une étude, lancée par la précédente municipalité de Deuil, avait proposé un ouvrage dont le coût s’élevait à 25 millions d’euros, désormais abandonnée. «Une étude du Département a même relevé que la fermeture du PN4 engendrerait des problèmes de circulation», rappelle Muriel Scolan.
Riverains inquiets
Le projet de passage souterrain doit permettre de déplacer le flux de circulation autour de la gare, engorgée, aussi bien côté Montmagny que Deuil-la-Barre. Le trafic routier serait ainsi dévié vers un autre secteur des deux communes. «Un programme de circulation est lancé en mairie pour adapter la commune aux futurs modes de déplacement urbain. L’idée est de dissocier voitures et piétons», souhaite le maire de Deuil-la-Barre. La mairie veut également rassurer les riverains du quartier de la gare, situé au-delà de la voie ferrée, alors que l’Association de sauvegarde du quartier Deuil-Montmagny se plaint constam- ment d’être exclue du débat sur le sujet. «Sur l’accord conclu dans des bureaux nous ne savons rien, nous n’avons pas même été en mesure de transmettre nos attentes, propositions, expériences de citoyens usagers quotidiens», regrette l’association. «Nous tiendrons une réunion publique lorsque le projet retenu sera lancé», rassure déjà Muriel Scolan.