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La toute nouvelle communauté d’agglomération Val Parisis face au défi de lutter contre le désert médical

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Le désert médical, une réalité partout en France qui n’échappe pas au Val-d’Oise ! Face à cela, le Val Parisis veut tout mettre en œuvre pour faciliter l’installation de nouveaux médecins. C’est le premier grand défi de cette nouvelle communauté d’agglomération de 15 communes et 261 000 habitants, qui lance un diagnostic.

Cela passe par des questionnaires en ligne (sur le site de Val Parisis) qui s’adressent autant aux habitants qu’aux professionnels de santé.

Au printemps dernier, Pierrelaye perdait un médecin et craignait le désert. Un généraliste évoquait «le poids des charges et de la paperasse administrative. Les médecins veulent faire des remplacements, mais pas s’installer».

Depuis, un médecin est revenu à Pierrelaye… mais les problèmes surgissent ailleurs. «Frépillon va perdre son médecin. Du coup, ils n’auront plus de généraliste», insiste Jean-Christophe Poulet (Front démocrate, centre gauche), vice-président à la politique sociale et à la politique de l’habitat, en charge du dossier.

«À Cormeilles, deux médecins s’en vont. Nous en sommes à neuf pour 25000 habitants. L’Ars fixe le seuil à un médecin pour 1800 habitants. En clair il nous en faudrait quinze», insiste Yannick Boëdec, maire (Lr) de Cormeilles, président (provisoire, jusqu’au 11 janvier) de la communauté d’agglomération.

L’élu ne reste pas les bras ballants. Dans sa ville, il est en discussion avec des médecins pour finaliser (objectif début 2018) un projet de maison médicale, à côté de la clinque, pour une trentaine de professionnels de santé, quatre généralistes et vingt-six spécialistes). «L’idée est de favoriser l’implantation de plusieurs maisons médicales intercommunales. On va raisonner par bassin, pas par ville», insiste Yannick Boëdec.

«Il faut s’autoriser à penser service minimum pour être dans les normes de l’Ars. Ça n’empêchera pas les installations privées», ajoute Jean-Christophe Poulet.

Ailleurs, des maires créent des maisons de santé pour faciliter l’installation de médecins dans des quartiers, comme à Ermont. D’autres y travaillent, comme à Taverny ou Bessancourt.

Jean-Christophe Poulet : «Nous sommes prêts à faire le tour des facs de médecine pour rendre le territoire de Val Parisis attractif pour les médecins»

• Quelle idée sous-tend ce diagnostic auprès des patients et des professionnels de santé ?

Yannick Boëdec - L’idée, c’est de rendre ce territoire attractif. Car le désert des médecins généralistes a démarré, et il va s’aggraver dans les deux ou trois prochaines années, du fait de départs en retraite.

• Comment comptez-vous faire ?

Jean-Christophe Poulet – Parmi les pistes, on identifie les freins à l’installation de généralistes, comme le coût de la mise en accessibilité des locaux (Ndlr, aux normes des personnes handicapées). Donc il faut sensibiliser promoteurs et bailleurs. Il y a aussi la question de la sécurité. Cela peut poser problème à un médecin pour venir exercer en banlieue. Les médecins préfèrent ne pas travailler seuls. C’est donc la question de locaux mutualisés, pas trop éloignés des transports en commun, mais aussi câblés, fibrés…

• Les médecins ne veulent pas venir dans notre département ?

Jean-Christophe Poulet - Il faut qu’on change leur représentation de la banlieue.

Sur ce point, on est prêts avec Yannick Boëdec à faire le tour des facs de médecine pour promouvoir le Parisis. Le problème ne vient pas du numerus clausus, qui a évolué, mais de réflexes professionnels. Le contexte économique pousse aussi les médecins à rester dans la fonction publique hospitalière.

• Que recouvrira le futur contrat local de santé du Val Parisis ?

- Il va au-delà de la question des médecins généralistes. On a aussi d’autres préoccupations, comme la prise en charge psychique, les besoins des enfants en psychomotricité, les centres médico-pédagogiques, la répartition des Pmi, etc. Enfin il reste des poches, dans les quartiers en politique de la Ville, où des gens se soignent peu et mal, pour des raisons financières. Il faut penser à des actions de prévention. On se pose aussi la question des centres de santé de Sannois et Franconville, qui offrent des services à une population qui n’a pas le même accès aux soins que d’autres. On se demande si on devra pas les reprendre en gestion intercommunale. Avec Florence Portelli (Ndlr, maire Lr de Taverny), nous sommes en réflexion pour en implanter une sur le secteur de Taverny-Bessancourt.


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