Il n’en restait plus qu’une poignée en instance de départ. Vendredi 18 décembre, les réfugiés syriens et irakiens ont définitivement laissé derrière eux l’Île de loisirs de Cergy-Pontoise. Le 9 septembre, 98 de ces hommes et ces femmes franchissaient à bord de deux cars affrétés par la France depuis l’Allemagne la lourde grille du centre de séjour Hubert-Renaud, lové dans le hameau de Ham.
Cent jours
À l’aube du centième jour, ils ont quitté leur terre d’accueil pour une vie nouvelle. À Bessancourt, Courdimanche, Vauréal, Narbonne, Saint-Étienne, Reims ou ailleurs. Leur séjour n’aurait pas dû excéder huit semaines, comme l’avait annoncé le préfet du Val-d’Oise, Yannick Blanc. Mais l’obtention de leur statut de réfugiés et leur relogement aura pris plus de temps que prévu. «Ils ont tous obtenu des papiers et des propositions de relogement, cent jours après, on peut se féliciter d’avoir réussi ce pari», commentait vendredi 18 décembre Sylvain De Smet, ex-président de l’Île de loisirs, chez nos confrères de BfmTv. Petit à petit, ils s’étaient habitués à Cergy. On les croisait en balade sur l’île de loisirs ou dans le quartier Préfecture, fondus dans la masse. Cergy restera pour ces réfugiés en quête d’un avenir meilleur loin de la guerre et de la mort leur première rencontre avec la France. De celle qu’on n’oublie jamais.