Une reconstruction qui s’inscrirait dans le cadre du départ de 200 à 300 salariés de l’usine d’ici à fin 2018. Actuellement, le site emploie 951 salariés à Argenteuil.
Un coût de 27 millions d’€
Pour la Cgt, qui craint que ces départs n’accélère le démantèlement du site et sa fermeture à plus ou moins longue échéance, la nouvelle usine pourrait être implantée dans le parc d’activités des Béthunes, offrant « un optimum entre l’accessibilité pour les salariés et les sous-traitants, grâce à un accès direct A15/N184, la gare de Liesse à proximité et la présence de sous-traitants de Dassault aviation. »
Alors que le site actuel de Dassault Argenteuil au Val Notre-Dame s’étend sur 120 000 m2 sur quatre zones (75 000 m2 de bâtiments et 45 000 m2 de parkings), la nouvelle usine s’étendrait sur 100 000 m2 sur une seule zone (60 000 m2 de bâtiments et 40 000 m2 de parkings et espaces verts).
Le nouveau site serait dimensionné pour accueillir entre 700 et 1 000 salariés. La Cgt a évalué son coût à 27 millions d’euros, ce qui est, selon le syndicat, « dérisoire par rapport aux bénéfices (482 millions d’€ en 2015 selon la Cgt) et à l’argent touché au titre du Cice ». La proposition de la Cgt fait actuellement l’objet d’une pétition signée par plus de 300 salariés.
Le maire d’Argenteuil, Georges Mothron (Lr), avait pu s’entretenir avec le Pdg de Dassault, Éric Trappier. Ce dernier lui avait affirmé que malgré le départ de 230 salariés, l’entreprise ne comptait pas céder son foncier mais qu’elle le garderait « en attendant la reprise ». Une promesse que visiblement la Cgt reçoit avec circonspection.