Redonner un aspect naturel aux berges de l’Oise. C’est l’objectif fixé par le Syndicat mixte des berges de l’Oise (Smbo) pour les prochaines années. Dès 2018, une série de travaux va démarrer sur plusieurs sites répartis dans huit communes valdoisiennes (Mours, L’Isle-Adam, Auvers, Mériel, Méry, Saint-Ouen-l’Aumône, Jouy-le-Moutier et Neuville) toutes bordées par l’affluent de la Seine. Ce chantier colossal est estimé à 1,1 M d’euros. « Notre but est de renforcer, sécuriser et rendre au public les berges de l’Oise, indique Chantal Villalard, présidente du Smbo et adjointe au maire de L’Isle-Adam. Nous allons mettre en place tout un programme d’entretien et de boisement des berges pour préserver la biodiversité. »
Lancement retardé
Mercredi 10 mai, un comité consultatif du Smbo, regroupant les membres du syndicat, des élus et des représentants d’associations environnementales, a présenté les différentes phases de ce chantier dont l’étude a été lancée… en 2013 ! « De grosses contraintes administratives ont retardé le lancement des opérations : monuments historiques, interventions sur des propriétés privées, études d’impact…, explique Patrick Martin, responsable du Smbo. L’enquête publique s’est achevée le 24 février. Nous discutons en ce moment avec les propriétaires riverains de l’Oise pour pouvoir intervenir chez eux. Les travaux débuteront ensuite en 2018 et se poursuivront jusqu’en 2019. »
L’Isle-Adam figure en tête de peloton des sites retenus par le Syndicat. Après la reconstruction, cette année, du muret du Cabouillet pour un montant de 440 000 €, le Smbo prévoit d’enlever les plaques de béton qui bordent l’île de la Cohue et imperméabilisent la rive. 85 mètres de berges vont ainsi être terrassés et renaturées pour un coût de 127 000 € Ht. Autre exemple de chantier programmé dès l’année prochaine : à Méry-sur-Oise, à la confluence de l’Oise et du ru du Fond-de-Vaux, 140 mètres de berges vont être terrassés et renaturés. Une zone humide sera créée pour le développement des espèces. Total : 76 000 € Ht. « Nous allons également travailler sur les cheminements et les passerelles pour assurer une continuité piétonne sur les passages des petits cours d’eau, assure Patrick Martin. Ces aménagements tiendront compte des accès pour les personnes à mobilité réduite. »
Lutte sans merci
Outre la restauration et la végétalisation des berges, le Smbo engage une lutte sans merci contre les espèces invasives comme la renouée du Japon. Cette plante envahissante pullule le long de l’Oise et empêche d’autres espèces végétales de se développer. « Ça nous coûte environ 10 000 € par an, rappelle Damien Lavisse, technicien espaces verts du Smbo. Nous faisons des fauches répétées pour affaiblir cette plante que nous devons ensuite incinérer pour éviter sa propagation. »
avec Colette MARY