Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 19744

Pas facile de gérer les réfugiés

$
0
0

 

Des quelques 90 migrants accueillis à l'hôpital de Montmorency, une dizaine serait déjà repartie en Allemagne.
Des quelques 85 migrants accueillis à l'hôpital de Montmorency, une dizaine serait déjà repartie en Allemagne.

Les 85 migrants arrivés mardi 15 septembre à l’hôpital de Montmorency, où ils sont hébergés dans l’ancienne maternité, seraient sur le point d’être régularisés. Ils devraient obtenir un titre de réfugié de l’OFFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) d’ici moins de quinze jours. C’est le résultat de l’annonce faite par François Hollande, lors de sa visite aux réfugiés de la base de loisirs de Cergy-Neuville. Pourtant, certains n’ont pas attendu d’obtenir le précieux statut, utile pour travailler. Quelques-un seraient déjà repartis pour l’Allemagne. En effet, peu d’entre-eux étaient candidats à l’asile pour la France. Depuis, leur nombre aurait varié à Montmorency. «On a du  mal à les compter, certains auraient déjà quitté le site pour repartir en Allemagne», assure Patrick Paskewicz, du Secours populaire. Attendus une semaine auparavant, ils ne s’étaient pas précipités pour venir en France. À Munich, d’où ils sont partis, ils avaient été approchés par des agents de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) avant que les services de la préfecture ne procèdent à leur enregistrement à leur arrivée dans le Val-d’Oise.

Gestion compliquée

Sur le plan de l’hébergement, il y a aussi des difficultés. «Contrairement à l’île de loisirs de Cergy, l’ex-maternité n’est pas tout à fait adaptée à ce type de situation. Le bâtiment n’est pas totalement clos et nous avons un problème d’intrusion». Sur place, les associations d’aide rencontrent des problèmes dans l’encadrement des migrants, et la fatigue des volontaires commence à se faire sentir. Si la nourriture est fournie par l’hôpital, la réchauffer semble un casse-tête de plus pour les bénévoles, qui doivent également gérer les dons qui affluent, mais qui ne correspondent plus aux besoins. «Il faut que les gens cessent d’apporter des vêtements, demande Patrick Paskewicz. Nous avons surtout besoin de produits ménagers, car les réfugiés doivent assurer l’entretien de leur espace de vie», ajoute le responsable du Secours populaire. Il manque des seaux, serpillières, produits ménagers… mais également des produits d’hygiène : shampoing, savon, gel douche, dentifrice… L’association envisage d’ailleurs de lancer un appel pour récolter des fonds. «Nous espérons aussi organiser une sortie à Paris, avec promenade en bâteau-mouche». Une balade sur l’eau n’est sans doute pas le meilleur moyen de leur faire oublier leur périple depuis l’Irak ou la Syrie, mais l’idée est de sortir les familles des murs de l’hôpital.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 19744

Trending Articles