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L’accueil de 130 migrants débattu au conseil municipal

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Ce soir, jeudi 2 février, le conseil municipal de Saint-Ouen-l'Aumône doit se prononcer sur l'hébergement de 130 migrants dans le quartier de Liesse à compter de début 2017. En décembre, une réunion publique consacrée au sujet n'a pas permis de dissiper la peur des riverains
Ce soir, jeudi 2 février, le conseil municipal de Saint-Ouen-l'Aumône doit se prononcer sur l'hébergement de 130 migrants dans le quartier de Liesse à compter de début 2017. En décembre, une réunion publique consacrée au sujet n'a pas permis de dissiper la peur des riverains

Les accueillir ou pas. Ce soir, jeudi 2 février, le conseil municipal de Saint-Ouen-l’Aumône doit se prononcer sur l’hébergement de 130 migrants dans le quartier de Liesse à compter de début 2017. Voilà déjà plus de deux mois que l’association des riverains de Liesse se dresse contre ce centre d’hébergement pour migrants en attente d’une réponse à leur demande d’asile et l’octroi d’un statut de réfugiés.

Pendant un ou deux ans

Originaires du Soudan, d’Afghanistan, du Pakistan et d’Érythrée, ces hommes s’installeraient sur un terrain du dernier né des quartiers saint-ouennais pour une période d’un an minimum, à deux ans maximum selon le préfet à l’égalité des chances, Thierry Mosimann. En décembre, une réunion publique organisée par la préfecture et la municipalité socialiste de Saint-Ouen-l’Aumône n’a pas permis de dissiper les peurs. Ni d’apaiser les tensions. L’arrivée de migrants, une partie de la population saint-ouennaise y est hostile. « Parce que la sécurité est en cause, ce projet, nous n’en voulons pas », a dénoncé sans détour Pascal Perrot, porte-parole des riverains de Liesse, lors de cette réunion publique. Craignant « actes de violence, viols et crimes ». Face à eux, Jean-Yves Latournerie, le préfet du Val-d’Oise, a tenté de rassurer, usant de pédagogie. En vain. « C’est un devoir d’organiser la mise à l’abri de ces populations. C’est aussi une obligation morale. On ne peut pas les laisser s’entasser à même le trottoir à La Chapelle ou dans les autres campements parisiens.»

Des riverains hostiles

Depuis, l’opposition des riverains ne faiblit pas. En cause : le projet de convention passé entre l’État et la municipalité qui sera soumis demain soir au vote et dont l’association s’est procurée une copie. « Cette convention n’est pas cadrée, il n’y a rien sur le dispositif de sécurité, ni sur la durée de son renouvellement au-delà de la première année. Rien n’est verrouillé. On ne veut pas de cette installation mais, en plus, la convention ne correspond pas à ce qu’on nous a dit », stigmatise Pascal Perrot.

Encadrés par l’association Adoma, les migrants, exclusivement des hommes, seraient accueillis au sein d’un centre d’hébergement constitué de modulaires démontables. Sur place, ils devront, selon la préfecture, respecter un règlement intérieur strict. Filtrage des entrées et sorties, carte d’accès, et surveillance permanente par deux agents de sécurité sont annoncés. « Si ça avait été des familles, la question de leur accueil ne se serait pas posée », assure Pascal Perrot. Ce soir, l’association des riverains de Liesse a prévu de s’inviter au conseil municipal.

Conseil municipal de Saint-Ouen-l’Aumône, jeudi 2 février, 20h30, à l’hôtel de ville, séance publique.


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