202 387. C’est selon le dernier recensement opéré en 2014 par l’Insee (Institut national des sciences économiques et sociales) le nombre de Cergypontains au 1er janvier 2017. Depuis 2009 et le dernier comptage orchestré par l’Insee et entré en vigueur le 1er janvier 2012, l’ex-Ville nouvelle a gagné 11 504 habitants. Un bond démographique de 3,8 % qui s’explique notamment par un fort taux de natalité et la volonté cergypontaine d’accueillir de nouvelles populations. Et qui se traduit par un urbanisme à l’élan ininterrompu.
Pontoise, Éragny, Jouy-le-Moutier et Vauréal à la traîne
« Ça valide notre politique de construction de logements, on serait en perte de population si nous n’avions pas adopté cette dynamique de construction, juge Dominique Lefebvre, le président Ps de l’agglo. Cette évolution qui n’est pas excessive me satisfait. Si nous n’avions pas construit, cela aurait mené à une accentuation des déséquilibres sociaux de ce territoire».
Dans quasiment toutes les villes de l’agglo cergypontaine, la tendance est à la hausse. Sur les treize comme une, seules Éragny-sur-Oise, Pontoise, Jouy-le-Moutier, Vauréal et dans une moindre mesure Puiseux-Pontoise, épousent une courbe déclinante (lire ci-contre). Une mauvaise nouvelle pour les quatre premières communes citées qui se vident d’une partie de leurs forces vives. Malgré le lancement de nouveaux programmes immobiliers, Pontoise, Éragny-sur-Oise, Vauréal et Jouy-le-Moutier perdent de la population. Et du même coup des marges de manoeuvre financières. Car qui dit population en baisse dit dotation globale de fonctionnement (Dgf), versée par l’État aux communes et en partie calculée en fonction du nombre d’habitants, en berne.
« Notre population est en baisse comme depuis 15 ans mais ce n’est pas inquiétant car on a fait ce qu’il fallait pour inverser la courbe dans les trois à quatre ans qui viennent », confie Jean-Christophe Veyrine, maire (Dvd) de Jouy-le-Moutier. D’ici la fin du mois, 65 logements sortiront de terre face au lycée. « Quand j’ai posé en juin 2015 la première pierre de ce programme immobilier, c’était la première fois qu’on reconstruisait du collectif à Jouy-le-Moutier depuis 15 ans ». Dans les deux ans à venir, quelque 400 logements seront livrés. Dans les dix ans, 1300 nouveaux logements auront poussé. « On sera alors entre 18 et 19 000 habitants avec l’objectif de ne pas dépasser les 20 000 », précise le maire.
+10% pour Cergy
Partout ailleurs, l’agglo voit son indice démographique grimper en flèche. C’est Cergy qui enregistre la plus forte augmentation. En cinq ans (2012-2017), la capitale administrative du Val-d’Oise a gagné 5 732 habitants (+10%), passant de 57 247 à 62 979 âmes. Ce qui la propulse sur la troisième marche du podium des villes du département à la plus forte progression démographique, derrière Persan et Montigny-lès-Cormeilles. Mais devant Osny qui, avec ses 17 090 habitants (+7 %), prend la sixième place des plus fortes progressions sur l’échiquier départemental. Et la deuxième place à l’échelle cergypontaine.
«Cergy est une ville en mouvement, c’est un territoire attractif qui continue d’accueillir parce qu’il développe des emplois, que le prix de l’immobilier y est attractif et que les services publics, les équipements scolaires et les espaces verts sont nombreux, analyse Jean-Paul Jeandon, le maire Ps de Cergy. Le seul point noir, c’est le Rer A, sur lequel on doit avoir une amélioration sous peine de nuire au développement de ce territoire ».