Elle fut l’une des reines de beauté de Madame France 2016 (N.D.L.R. : concours pour les femmes âgées de 27 ans et plus). Représentante du Val-d’Oise, la Pontoisienne Ilana Pinto a été élue troisième dauphine du concours en mai dernier. Le 31 décembre prochain, elle va replonger dans le monde des miss, mais en tant que jury cette fois-ci. Et pas de n’importe quel concours : celui de Miss Madagascar. « Je suis vraiment honorée de participer à cette élection. Honorée car Madagascar c’est le pays de mon papa.» Une nouvelle expérience, qui, elle l’espère, lui permettra de mettre son savoir et sa connaissance du milieu au service des jeunes candidates.
« J’ai découvert le monde du mannequinat par hasard, et je sais qu’il est difficile de s’y faire une place et de se relever après la défaite.»
Un loisir
Ilana est repérée par le père d’un enfant qu’elle garde, qui est photographe, « J’ai commencé à poser pour des shoottings photo à l’âge de 17 ans.» Et c’est ainsi qu’elle débute sa carrière devant l’objectif. « Je ne suis pas une mannequin professionnelle à plein temps, je fais ça comme un loisir. Je suis directrice commerciale dans la vie », souligne Ilana. Marque de sport, maquillage, robe de mariée ou spot publicitaire, la mère de famille est plus habituée à poser qu’à défiler. Et oubliez les clichés, Ilana ne se prive pas, ne passe pas son temps à regarder son poids sur la balance, au contraire, elle profite de la vie et le dit
elle-même : « je fais plus une taille 38 que 34-36 ! ».
Un challenge
« Participer à un concours de miss était pour moi un véritable challenge. Lorsque le comité m’a contactée, en mars, j’ai longtemps hésité. J’ai 40 ans et je venais d’accoucher de mon troisième enfant.» En deux mois, la jeune maman s’est préparée pour retrouver sa silhouette. « Je suis mariée à un footballeur, qui est aussi coach sportif, je me suis donc entraînée avec lui.» Le 21 mai, elle était fin prête pour défiler.
Une victoire personnelle
« Il m’a fallu beaucoup d’humilité et de courage pour monter sur scène et m’afficher devant le public.» C’est en robe et en maillot, qu’Ilana a séduit le jury. « Il y a une véritable compétition chez les miss. Il faut savoir faire face aux commentaires désobligeants. Je ne veux pas non plus noircir le tableau car j’ai rencontré des filles super avec qui j’ai gardé contact.» Hésitante sur sa participation ou non à Madame France, Ilana ne regrette aujourd’hui pas son choix. « Ce fut une victoire personnelle, car je suis allée au bout du concours». Forte de son expérience, elle espère épauler les candidates de Miss Madagascar et leur faire passer le message « qu’il n’y a pas que la beauté qui compte. Il faut qu’elles fassent de leur expérience une force ».
À 40 ans, Ilana rêve de nouveaux défis et n’exclut pas de participer à d’autres concours.
Élodie TAILLADE