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Patrimoine. Ils se mobilisent pour protéger le quartier de l’Hermitage

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Cette maison blanche (à droite), rue Jean-Paul-Soutumier a inspiré Pissarro en 1875 (à gauche). -
Cette maison blanche (à droite), rue Jean-Paul-Soutumier a inspiré Pissarro en 1875 (à gauche). -

Leur village, comme ils l’appellent, ils l’aiment plus que tout. « C’est un village pas comme les autres », souligne Marc Faregna, président de l’association Hermitage Pissarro. Avec Nicolas Blin et Jean-François Doucet, passionnés par l’Histoire, ils se mobilisent pour protéger leur environnement et « le patrimoine remarquable qu’ont laissé les peintres impressionnistes ». Gloriette, maisons où a vécu Pissarro ou encore celles qui l’ont inspiré, sur les 410 toiles peintes par Pissarro, 213 ont été réalisées à l’Hermitage. Un patrimoine « inestimable » selon l’association.

Zone de protection

La mairie, qui n’a pu être jointe, a revu son Plan local d’urbanisme (Plu) et va redéfinir les Zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (Zppaup) en zones classées Site patrimoniaux remarquables (Spr). Un titre dont ne bénéficierait pas entièrement le quartier de l’Hermitage, ce qui révolte les trois hommes. «Aujourd’hui, il est mis au même niveau que le centre-ville. Ces deux sites ne peuvent pas être protégés de la même façon.»

Protéger l’histoire

Ce que l’association demande c’est une protection renforcée du quartier de l’Hermitage. Ayant abrité pendant de nombreuses années des peintres et bénéficiant aujourd’hui de leur héritage, « nous craignons que ce qui fait la beauté du quartier disparaisse ». Autre avantage à être classé en Spr, lors de travaux, l’avis de l’Architecte des bâtiments de France est primordial.

Ne pas tout interdire

Les trois hommes tiennent cependant à nuancer leurs propos, « Nous ne voulons pas tout interdire non plus, mais ce que nous souhaitons c’est préserver les bâtisses anciennes, explique Marc Faregna. Par exemple, nous n’interdirons pas le changement d’une fenêtre en plastique, mais nous nous opposons aux personnes qui veulent vendre une partie de leur terrain pour faire construire une maison.» Selon les trois hommes, cela dénaturerait le paysage. Autre problème soulevé : « les gens qui vivent ici ne connaissent pas l’histoire de leur quartier. C’est un véritable souci, car ils n’ont pas conscience de la richesse du patrimoine qui les entoure et ne comprennent pas qu’ils ne peuvent pas entamer n’importe quels travaux.»

Le nouveau Plan local d’urbanisme devrait être adopté en mars. D’ici là, l’association et la mairie se rencontreront.

Elodie TAILLADE


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