
«Il n’y a pas de projet de construction de 100 logements aux Aubines. Nous n’en avons pas l’intention.» Bernard Jamet, maire (Lr) de Sannois, est catégorique… alors même que ce projet est indiqué dans le rapport de présentation du Plan local d’urbanisme, disponible sur le site internet de la Ville. Le rapport évoque ainsi que 1 300 logements sont prévus à Sannois, «dont une grande partie sociaux» dans le cadre du Plan local de l’habitat intercommunal (Plhi) voté par l’agglomération Val Parisis.
Dans une pétition en ligne qui a recueilli un peu moins de 400 signatures, l’association Défense de la qualité de vie à Sannois, qui rassemble «un groupe de Sannoisiens», s’inquiète de la «densification massive de la ville de Sannois au détriment des espaces verts, du patrimoine architectural (…) de la vie des quartiers».
Le rapport de présentation du Plu indique «une augmentation minimale de 15 %» de la densité pour les quartiers à proximité des gares et 10 % pour les autres. Le maire explique que cela signifie, d’ici à 2030, une population de 30 000 habitants.
Le rapport indique aussi qu’il faut prendre en compte les «potentiels de développement urbain de la commune: les treize projets de constructions et de démolition/reconstruction de logements inscrits dans le Plhi (Plan local de l’habitat intercommunal, élaboré par l’agglomération Val Parisis), soit près de 1 300 nouveaux logements.»
Parmi ces projets, il est indiqué : 126 logements sur le quartier des Loges, 117 sur le quartier du Moulin, 200 pour l’opération centre-ville, 135 sur l’ancienne Poste, avenue Damiette, 100 sur le site des Aubines… À quoi s’ajoutent trois opérations de rénovation, à la Cité Verte (47 nouveaux logements sociaux) et 112 nouveaux logements (dont 34 en accession) au Moulin-Vert. La perspective effraie les défenseurs de la qualité de vie sannoisienne, estimant que c’est «l’âme» de la ville qui sera «sacrifiée» par cette densification «massive».
Mais le maire de Sannois précise que le site des Aubines «est très protégé par les Bâtiments de France» et l’élu entend y aménager «plutôt un équipement public» plutôt que des logements. «Rien n’est prévu avant 2020», précise-t-il. «Il n’est pas impossible que les rythmes scolaires soient modifiés et que l’on doive changer notre fusil d’épaule. Ce sera alors une salle pour accueillir des cérémonies, type salle des fêtes».
Alors que l’opposition et des associations de Sannoisiens sont remontées contre le projet de Plu, inquiets d’une « densification massive », Bernard Jamet répète qu’il veut « protéger les quartiers pavillonnaires ».
« Si on avait respecté à la lettre les recommandations de l’État et du Schéma directeur de la Région Île-de-France, on aurait dû accepter de densifier dans un périmètre de 500 mètres tout autour de la gare. Or, on a mis des conditions plus restrictives que dans l’ancien Pos, avec du R+1 dans les quartiers pavillonnaires. En revanche, on densifiera les grands axes: Berteaux, Foch, De-Gaulle et Péri, jusqu’à R+5 ».
L’élu affirme catégoriquement qu’il n’est pas question de supprimer le square Jean-Mermoz ni aucun autre square, car ils constituent « des espaces de respiration. Le square Mermoz sera même amélioré ».
Enfin, concernant le stade Fernand-Coutif, menacé, selon les opposants, d’être « réduit de deux tiers », Bernard Jamet explique qu’il est aujourd’hui « sous utilisé » et qu’il veut en faire un « vrai lieu de vie. Nous allons faire un terrain synthétique doté d’une piste cycliste et un espace pour la pétanque et oui, une partie sera consacrée à l’immobilier. On me dit dans les instances sportives que c’est un bon projet ».
L’enquête publique, initialement ouverte du lundi 14 novembre 2016 au jeudi 15 décembre 2016, se prolongera jusqu’au lundi 2 janvier 2017 inclus.
Le commissaire enquêteur assurera des permanences jeudi 15 décembre de 15h à 18h, ainsi qu’une permanence complémentaire le lundi 2 janvier 2017 de 15h à 18h.