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Migrants à Liesse : le collectif des riverains n’en veut pas

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Non à la jungle de Liesse. Le slogan qui barre un des derniers tracts du collectif des riverains de Liesse est sans détour. La cinquantaine de membres de la structure née en 2012 pour s’opposer à la création de camps de Roms se dresse aujourd’hui contre l’arrivée probable de cent à cent cinquante migrants.

Insécurité

Installés sur un terrain de la rue de Paris propriété de l’agglo cergypontaine, derrière la société de dépannage-auto Médici, et promis à l’urbanisation dans le cadre de la construction de Liesse II, les migrants prendraient possession des lieux début 2017. Leur demande de réfugiés politiques constituée, ils seraient ensuite dirigés vers la province. Un départ qui permettrait de libérer des places pour d’autres migrants selon un système de rotation. Le centre d’hébergement, équipé de locaux modulaires avec chambres individuelles, serait opérationnel pour une durée d’un an minimum. Deux ans maximum. « C’est un terrain nu où tout est à faire qui a accueilli des casses auto et qui n’a jamais été dépollué. Par respect pour ces personnes, on ne peut pas les installer à cet endroit », peste un des membres du collectif qui préfère garder l’anonymat. Nous n’avons de plus aucune garantie sur la durée de leur séjour, on nous parle de 12 mois à deux ans, mais personne n’y croit ».

Le collectif pointe également du doigt les « problèmes de sécurité » liés à ce nouveau voisinage, constitué exclusivement d’hommes célibataires. « On va se retrouver avec une centaine d’hommes de 20 à 30 ans qui vont être amenés à sortir, ce n’est pas du tout rassurant, les gens sont inquiets. Pourquoi vouloir à tout prix les installer ici, si ce n’est pour des raisons politiques. N

100 à 150 migrants pourraient s'installer début 2017 à Liesse, sur un terrain promis dans un futur proche à l'urbanisation. Problème : les riverains s'y opposent fermement.
100 à 150 migrants pourraient s'installer début 2017 à Liesse, sur un terrain promis dans un futur proche à l'urbanisation. Problème : les riverains s'y opposent fermement.

‘y a t-il pas des structures en dur ailleurs ? Alain Richard et Dominique Lefebvre (Nldr : sénateur-maire Ps de Saint-Ouen-l’Aumône et président Ps de l’agglo cergypontaine) veulent sauver le gouvernement qui ne parvient pas à régler la question des migrants. Nous aurions été beaucoup moins réfractaires si ça avait des familles, mais là, ce sont uniquement des hommes ».

Déterminé à tenir les migrants loin des frontières de son quartier, le collectif va lancer une pétition. Et inviter le maire Alain Richard à organiser un référendum autour d’une seule question : Pour ou contre l’installation de migrants à Liesse ? Si la mairie ne recule pas, les riverains de Liesse menacent déjà de s’inviter au conseil municipal du 8 décembre.


Aucune décision n’est prise selon la mairie

Sollicitée fin octobre par le préfet du Val-d’Oise afin d’accueillir sur son territoire un centre d’hébergement d’urgence, la municipalité saint-ouennaise affirme qu’à ce jour aucune décision n’est encore prise. «Saint-Ouen l’Aumône, comme plusieurs autres villes du Val-d’Oise, a engagé des discussions avec l’État sur les conditions précises de cet accueil et de son accompagnement avant de prendre toute décision, précise Alain Richard, le maire Ps de la commune. Nous considérons qu’il est de notre responsabilité de contribuer à cette mission de solidarité humaine, si cette dernière est mise en oeuvre dans des conditions décentes et sécurisées par l’État ».

Selon la mairie, « les migrants accueillis le seraient pour une durée de l’ordre de 3 mois, au terme de laquelle leur demande argumentée de statut de réfugié serait déposée et chacun serait orienté vers le centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) qui lui sera désigné ». Le centre d’hébergement serait en revanche opérationnel pour une durée d’un an au minimum, deux ans au maximum. « La convention passée avec l’État pourrait être renouvelée un an de plus mais si elle doit être renouvelée, elle ne le sera qu’une seule fois », confie-t-on dans l’entourage du maire. Sur place, « les mouvements » des migrants, pris en charge par l’association Adoma, « seraient libres aux heures de jour mais leur présence régulière au centre d’hébergement serait contrôlée quotidiennement ». La commune pourrait se prononcer début 2017 sur la demande préfectorale, lors du premier conseil municipal de l’année. « En cas d’accord, le centre serait établi par contrat de durée limitée entre l’État et la commune », confie Alain Richard. Par ailleurs, la municipalité indique que « cette utilisation temporaire du terrain ne ferait pas obstacle aux travaux de réalisation du quartier de Liesse 2 qui vont s’engager au premier semestre 2017 ». Enfin, si elle ne nie pas la pollution des terres soulevée par le collectif des riverains de Liesse, la municipalité assure qu’elle ne pose aucun problème « à partir du moment où les terres restent confinées et qu’aucune fondation n’est creusée ». Afin d’informer les Saint-Ouennais, une réunion publique consacrée au sujet sera organisée en présence du préfet le jeudi 15 décembre à 20h45. Une information sera également diffusée dans le journal municipal de décembre.


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