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Enfant rom recherche école désespérément

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Les membres de la Ligue des Droits de l’homme 95 (Ldh) ont pointé du doigt l’attitude de la ville de Saint-Ouen-l’Aumône envers la communauté rom.
Les membres de la Ligue des Droits de l’homme 95 (Ldh) ont pointé du doigt l’attitude de la ville de Saint-Ouen-l’Aumône envers la communauté rom.

Au rayon des mauvais élèves, Saint-Ouen-l’Aumône. Selon la Ligue des Droits de l’homme (Ldh) 95, une association luttant notamment pour venir en aide aux enfants roms non scolarisés, la ville d’Alain Richard (Ps) est celle qui leur refuse le plus l’accès au primaire. A contrario d’Herblay, Éragny-sur-Oise, Cergy et Méry-sur-Oise, qui les accueillent dorénavant dans leurs écoles. Une famille de Saint-Ouen-l’Aumône a d’ailleurs déposé un recours auprès du tribunal administratif de Pontoise. L’audience est prévue le 13 novembre.

«Totale illégalité»

En effet, depuis septembre 2013, Carlos, âgé de 8 ans, attend toujours la possibilité de se rendre à l’école. Mais l’acte de domiciliation de la famille pose problème. La plupart du temps, ces familles ne disposent pas de documents pouvant attester leur lieu d’habitation. «Aucune autre communauté ne subit une telle discrimination», souligne Janine, membre du collectif. Pour l’association, Saint-Ouen-l’Aumône fonctionne «dans une totale illégalité. L’école est un droit pour tous. Les refuser, c’est les condamner à vivre la même vie que leurs parents… travailler dans la ferraille !, insiste Jean-Pierre Dacheux. Par ailleurs, nous avons épuisé tous les recours : les lettres recommandées au maire, les requêtes auprès du défenseur du droit des enfants et de l’Éducation nationale n’ont malheureusement pas eu de suite…»

Mais pour la municipalité, la demande a été traitée «comme toutes les autres. La famille réside officiellement à Éragny, leur demande a été faite au moyen d’une dérogation de secteur de rattachement. Depuis trois ans, nous n’acceptons plus les enfants des villes voisines, qu’ils soient roms ou autres, car nos effectifs explosent. Nous avons déjà accueilli une dizaine d’enfants roms, sans oublier ceux inscrits dans les collèges et les lycées. Nous projetons d’ailleurs une expansion des groupes scolaires prochainement.» Âgé de 29 ans, Dorine, un membre de la communauté rom de Saint-Ouen-l’Aumône, ne cache pas son amertume. Père de trois enfants, il est venu raconter son calvaire, depuis son arrivée en France à l’âge de 5 ans. «Quand je suis arrivé en France, mes parents ont rencontré les mêmes problèmes pour m’inscrire. Je n’ai jamais pu aller à l’école. Aujourd’hui, ma fille subit le même sort. J’ai fait une demande d’inscription il y a plus de deux ans auprès du maire. Je n’ai toujours pas de réponse, J’en ai marre», avoue-t-il.                     Maxime LAFFIAC


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