Pétition de 2 600 signatures
« C’est environ 35 mètres de rue qui ont été totalement privés de stationnement. Les gens ne vont pas aller se garer à 200 mètres pour acheter une baguette », déplorent les commerçants.
Pétition de près de 2 600 signatures recueillies auprès des clients en bandoulière, les commerçants ont toqué à la porte du maire pour tenter de récupérer quelques places et un arrêt minute. Et ainsi endiguer la fuite de leurs clients. En vain. Et pour cause. Décidé par l’architecte des bâtiments de France, l’aménagement de la médiathèque et de ses abords est un sujet sur lequel la Ville n’a pas la main.
« Ces aménagements nous ont été présentés en amont par la mairie. Nous lui avons signalé que cela mettrait en péril nos commerces de proximité et ce malgré l’aménagement d’un parking derrière la médiathèque. Sa réponse était toujours mêlée de compréhension mais aussi d’incapacité à faire changer d’avis l’architecte des bâtiments de France, seule autorité administrative à pouvoir décider de ce qui doit être réalisé ».
Face à cette inertie, les commerçants ont pris la plume et alerté par courrier le préfet, le député Ps Dominique Lefebvre et la conseillère départementale Lr Virginie Tinland, également directrice de cabinet du maire d’Osny. « Nous n’avons toujours pas eu de réponse », confient Christophe Lenormand, Séverine Guiot et Christophe Forestier, respectivement boucher, pharmacienne et boulanger.
Pour les commerçants de la rue Aristide-Briand, urgente est pourtant la situation. Car depuis l’ouverture de la Mémo, en mars dernier, leur activité est en chute libre.
« Selon les commerces, le chiffre d’affaires a baissé de 10 à 40 % et nous avons dû procéder à douze licenciements et non renouvellements de contrat ». « J’ai perdu quinze clients par jour », regrette la pharmacienne. Le boulanger, lui, évoque une perte de 300 clients par jour. Pour le boucher, c’est une soixantaine de clients au quotidien qui manquent à l’appel. Une fuite en avant qui inquiète le petit commerce osnyssois.
Jérôme CAVARETTA