Il y a quelques semaines, elle revêtait son casque de chantier pour des poses fictives de première pierre de lycées en Île-de-France. C’est sans casque qu’elle a arpenté mercredi 21 octobre le Val-d’Argent, pour parler de son programme en matière de logements.
Candidate de la droite et du centre aux élections régionales des 6 et 13 décembre, la députée (Les Républicains) des Yvelines, Valérie Pécresse, était à Argenteuil. Georges Mothron a repris la ville au socialiste Philippe Doucet aux dernières élections municipales de 2014.
À l’occasion de sa venue sur la Dalle (plus conviviale que celle de Nicolas Sarkozy, il y a dix ans jour pour jour, avec la fameuse sortie sur la «racaille»), Valérie Pécresse a présenté son ambition: «Reconstruire l’Île-de- France». Rien que ça.
Un programme qui passe par la relance de la construction, en mobilisant «tous les terrains disponibles», en particulier le foncier non bâti près des lycées. «Avec l’ensemble des maires, nous proposons d’aménager 100 nouveaux quartiers écologiques», a-t-elle insisté. L’élue compte s’appuyer sur le club des “maires reconstructeurs”: dans le Val-d’Oise, Argenteuil, Auvers-sur- Oise, Deuil-la-Barre, Domont, Eaubonne, Éragny, Jouy-le-Moutier, Méry-sur-Oise, Montmorency, Saint-Gratien et Taverny.
Valérie Pécresse a plaidé pour «une vraie mixité sociale, qui marche dans les deux sens», et la nette volonté de développer l’accession sociale à la propriété et le logement social intermédiaire destiné aux classes moyennes.
L’ex-ministre veut «encourager» ces classes moyennes «à acquérir dans l’ancien des centres- villes grâce à des prêts à taux zéro». Le programme n’est pas encore chiffré. Valérie Pécresse prévient que la Région ne sera pas «un gros investisseur», mais plutôt un «facilitateur».
Elle compte dégager, si elle en devient la présidente, 100 millions d’euros, qui seront dédiés aux opérations de rénovation urbaine. Cela semble peu à l’échelle francilienne. Rien qu’à Argenteuil, avant 2008, 280 millions étaient dégagés par l’Anru (sous la houlette de Jean-Louis Borloo) pour relancer le Val-d’Argent. Mais c’était alors l’État qui finançait, pas la Région.