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Des fours de sigillées uniques en Île-de-France

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Devant l'entrée du four, Marion et Marianne, deux étudiantes, travaillent sur le haut des parois du four rubéfiées par la chaleur.  -
Devant l'entrée du four, Marion et Marianne, deux étudiantes, travaillent sur le haut des parois du four rubéfiées par la chaleur. -

Le chantier de fouilles entrepris dans la vallée du Rosne sur le site d’Écouen – Saint-Brice, au mois de juin s’est achevé fin juillet, il correspond à une grande villa gallo-romaine (7 ha) du Haut-Empire. Du Bas-Empire, une officine de potiers gallo-romains très importante a été mise en évidence par la Jeunesse Préhistorique et Archéologique de France (Jpgf). Elle comporte quatre ateliers implantés de part et d’autre de la voie romaine antique de Paris à Amiens qui constituait un facteur économique pour écouler la production. L’officine d’Écouen proposait de très belles pièces sigillées (décorées de sceaux), luxueuses à cette époque, et datables du IVe siècle. Actuellement, il n’existe pas de site comparable en Île-de-France.

Fours à moufle

L’étude de ce nouveau secteur de l’atelier de potiers gallo-romains a été menée à bien et les données recueillies viennent compléter utilement celles de la campagne de 2014. L’importance de cette officine est confirmée, notamment par la mise en évidence de deux autres fours à poteries sigillées. « Deux fours à moufle ont été mis au jour, les poteries y subissent l’action du feu sans que la flamme ne les touche », exposent Camille et Marianne. Entre les pilettes, le feu a vitrifié les parois. Les marques de trois potiers différents, gravées sur des céramiques techniques (pernette, petit support conique), et six décors de molettes caractéristiques ornant certains types de poteries haut de gamme, constituent autant de “signatures” des potiers d’Écouen qui ont exercé leur activité in situ au Bas-Empire. Des molettes avec des croisillons, des points carrés, etc., ornent des bols de type Chenet 320 produits au IVe siècle après J.C. L’activité de la Jpgf ne s’arrête pas là. Pour couronner ce travail, tout le matériel recueilli fera l’objet d’une restauration au dépôt archéologique de Fosses. Une publication de l’ensemble des ateliers et de la production terminera cette campagne de fouilles.

Une journée portes ouvertes, samedi 30 juillet, présentant les découvertes de la Jpgf a accueilli un public nombreux et très intéressé, élus de la région, amis et connaissances.

Daniel BADUEL


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