Prochaine étape : l’enquête publique. Celle réservée aux personnes publiques associées, puis celle pour les habitants, courant novembre. Adoption prévue du Plu en janvier-février 2017.
« Bétonnage »
Pour Dominique Gaubert (Dvd, opposition, groupe Sannois indépendant), il y a « 30 points qui posent problème ». L’ensemble des élus d’opposition ont dénoncé en substance leur inquiétude par rapport à la « densification » de la ville.
Nicolas Ponchel a stigmatisé « la diminution des espaces verts, le bétonnage, la destruction de quartiers historiques ».
« Et si on faisait un Plu light? » s’est interrogé François Lamarche (Sannois indépendant).
Alexis Pasquet a dénoncé le fait que tous les Sannoisiens n’ont pu assister au conseil. Pour des raisons de sécurité la Ville avait limité à 80 le nombre de présents, mais il y en avait encore « cinquante restés en bas ». Selon l’élu, le Plu serait plein d’erreurs. « Vous devez tout recommencer, sinon, on l’attaque au tribunal administratif et il saute ! ».
La menace a fait sourire les élus de la majorité. Gilles Heurfin (Front de gauche) a accusé la majorité de « livrer la ville aux promoteurs-bétonneurs. À Pasteur, des agents immobiliers font déjà du porte-à-porte pour racheter des pavillons et faire des ilôts. Ce Plu, c’est la politique du tout béton. Il y a déjà 1 000 logements en projet et seulement 100 en locatif aidé. Vous faites une vraie politique de droite, dans le droit fil de votre prédécesseur ».
« J’ai beau tourner ce Plu dans tous les sens, je pense que vous densifiez au-delà de ce que demande le Sdrif », a lancé Marie-Évelyne Christin (Lr, vice-présidente du conseil départemental). Pour Rabia Oubraim (Eelv), « Sannois est devenu un Monopoly ». Cécile Udvoc a annoncé sa démission du groupe de la majorité. Elle rejoint ainsi Nicolas Ponchel et Alexis Pasquet, avec qui elle veut constituer le groupe Démocratie citoyenne.
« Ultrapermissif »
L’adjointe au développement urbain, Laurence Trouzier-Eveque a assuré que le Plu ne présentait pas d’erreurs, qu’il y avait juste eu des maladresses dans le Powerpoint de présentation…
« Si la ville reste comme elle est, elle s’appauvrira, a insisté le maire, Bernard Jamet (Lr). Nous devons densifier sur les grands axes de façon raisonnable. On répond à la règle, à la loi. On ne peut s’y soustraire. On dit qu’à Sannois, les prestations, comme la cantine, son chères. Pourquoi ? Parce qu’on n’a pas la puissance fiscale. En construisant de beaux immeubles, en faisant venir des habitants qui ont cette puissance fiscale, on va donner une chance à Sannois. » Il a répété que le Plu « ne permettra pas de densifier autant que le Pos actuel, dans les quartiers pavillonnaires. Les règles seront plus draconiennes ».
Il a aussi assuré que la Ville « ne préemptera pas, sauf dans le centre-ville. Si les propriétaires ne vendent pas, la Ville ne fera rien. Ce sera la décision des Sannoisiens ».
1 000 logements
Des Sannoisiens inquiets. « Après Cancelier et Paternotte, on continue à vouloir bétonner cette ville », résume un contestataire de l’association de défense de la qualité de vie à Sannois, qui craint la destruction des « anciennes fermes face à la mairie ».
« Les 1 000 logements déjà projetés couvriront 80% des demandes de l’État. Pourquoi faire un Plu ultrapermissif qui permettra de construire encore plus ? », s’interroge Fabrice Bernit, un autre membre du collectif.
Le commissaire-enquêteur risque, à l’automne prochain, d’avoir beaucoup de travail !