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Hommage. Louis Méchin, parrain de la 360 promotion nationale de gendarmerie

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La cérémonie, à deux pas de l'église de Grisy, en présence des invités et des élèves de la 360 promotion de l'école de gendarmerie de Montluçon. -
La cérémonie, à deux pas de l'église de Grisy, en présence des invités et des élèves de la 360 promotion de l'école de gendarmerie de Montluçon. -

À la suite de l’hommage rendu au cimetière de Marines, le 10 juin, une cérémonie émouvante s’est déroulée, à deux pas de l’église de Grisy, à l’endroit où, il y a près de 70 ans, le gendarme Louis Méchin a perdu la vie. Cette cérémonie a eu lieu parce que les élèves de la 360e promotion de l’école de gendarmerie de Montluçon (créée en 1976 et qui a eu le privilège d’accueillir, en 1983, les 16 premières élèves féminines, Ndlr) ont choisi pour parrain le gendarme Méchin, dont ils ont découvert l’histoire. C’est ainsi que 17 élèves de cette promotion sont venus avec trois cadres, dont le capitaine Rébecca Herbepin, organiser une très belle cérémonie, avec pose d’une plaque souvenir et dépôt de gerbe.

Histoire dramatique

Christian Soret, le maire du village, a rappelé les faits. Le 3 janvier 1947 les gendarmes Dubois et Méchin quittent la gendarmerie de Marines pour procéder à l’arrestation de M. Dubort, cafetier à Grisy, soupçonné de cambriolages. Le cafetier est absent, les gendarmes contrôlent l’identité des consommateurs et s’aperçoivent que l’un d’eux a des faux papiers. L’homme s’enfuit en courant dans le couloir et sort un pistolet de sa poche. Les gendarmes dégainent et il y a un long échange de coups de feu. Le gendarme Dubois, touché par deux balles s’effondre entre deux sièges, l’une lui a perforé une main et l’autre s’est logée à proximité du cœur. Le gendarme a survécu mais a gardé toute sa vie un éclat de plomb qui se trouvait à quelques millimètres de son ventricule droit. Le gendarme Louis Méchin a eu moins de chance, il a réussi à sortir du couloir, à faire quelques pas et, mortellement blessé, s’est écroulé devant le parvis de l’église. Arrêté plus tard, l’assassin, un nommé Delrue, sera guillotiné en avril 1952. Il sera le dernier guillotiné en France. Assistaient à cette cérémonie : le gendre de la victime, Pierre Roevens, le petit-fils Jean-Louis Roevens (tous deux habitent Marines), le député Philippe Houillon, le président de l’Interco Vexin-Centre Michel Guiard, Jacqueline Maigret, maire de Marines, le colonel Charles-Antoine Thomas, le nouveau commandant du groupement de gendarmerie du Val-d’Oise, le chef d’escadron Michel Means, des gendarmes de la brigade de Marines et les élèves de la 360e promotion, qui ont reçu, ensuite, avec une très grande convivialité, tous les participants autour d’un bien sympathique buffet.

Robert Démard


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