Les choix de leur politique sociale le laisse perplexe depuis deux ans. Le conseiller du groupe d’opposition Conflans énergie populaire (Dvg), JeanPierre Lacombe, pointe du doigt les mesures prises par la municipalité à l’encontre des écoles, mais aussi du service public.
Que pensez-vous des nombreuses manifestations organisées devant l’hôtel de ville ?
C’est une bonne chose, nous comprenons parfaitement l’inquiétude des agents. Au vu des nombreux problèmes qui s’accumulent depuis 2014, la politique sociale menée, ainsi que la mise en place de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (Gpso), la majorité devrait s’ouvrir au dialogue social. À l’époque de Jean-Paul Huchon et de Michel Rocard (Ndlr : tous deux anciens maires socialistes), jamais ils n’auraient laissé les employés communaux dans un tel isolement. L’alibi de la majorité en place est la nouvelle communauté urbaine Gpso. Ils s’abritent derrière des décisions qui ne leur appartiennent plus désormais.
Quelles seraient les solutions pour éviter ces mesures selon vous ?
Nous avons proposé plusieurs solutions lors des conseils municipaux, à savoir que les emplois précaires doivent être titularisés. Dans cet optique-là, il est possible de réaliser des économies, a contrario des licenciements, qui coûtent de l’argent. Au vu de la situation sociale qui se dé- grade à Conflans, la mairie porte l’entière responsabilité de cette situation. Les agents attachés au service public sont sacrifiés pour leur motivation personnelle.
Et pour les Atsem ?
Les postes d’Atsem doivent être conservés, ils sont valorisants et ont un statut pédagogique pour les enfants. Les décisions de la majorité sont consternantes. Ces postes bénéficient en premier lieu à ceux qui en ont le plus besoin. D’autres mesures sont autant critiquables, je pense notamment à la mise en veille des écoles (Ndlr : mesure effective le 1er janvier 2017) pour une suppression totale au bout de deux ans. Sans oublier, la suppression des colonies de vacances, au détriment de ceux ont besoin de s’ouvrir au monde.
Le maire (Lr) Laurent Brosse, a dévoilé récemment la nouvelle tarification scolaire, avec un avantage pour les familles conflanaises. Une bonne idée selon vous ?
C’est un écran de fumée. La politique scolaire devrait être une priorité. La restauration scolaire doit être de qualité et pédagogique, c’est pourquoi nous proposons de remettre la restauration en régie municipale, le but étant de développer des circuits courts et de qualité. Par ailleurs, la décision du maire de supprimer les Nap en les remplaçant par des activités périscolaires sont peu conformes aux exigences du scolaire. Nous voulons du temps hors des heures scolaires gratuites pour nos enfants, et non une garderie améliorée. De plus, on supprime des postes dans les classes de maternelle au motif que c’est facultatif. On fait économie sur économie sur le dos de l’école publique, alors que l’école privée n’est pas encore touchée par ces coupes. Preuve en est, les subventions accordées aux classes dans le domaine privé sont de 160 000 euros, c’est impensable. Si des économies doivent être réalisées, il faut que les efforts soient partagés par tout le monde. Elles doivent être mieux ciblées.