D’un côté, Julien Bigorne, un habitué de nos hebdomadaires locaux valdoisiens. De l’autre, le Rotary Club de Pontoise et un de ses membres, Jérôme de Clairval. Ces deux-là se sont rencontrés il y a environ quatre ans. « On a tout de suite sympathisé », indique le Rotarien.
Deux points communs rallient les deux amis : l’altruisme et la générosité. Ainsi, c’est Julien, 34 ans, qui propose à Jérôme de s’associer pour monter un projet caritatif autour d’un défi sportif unique. Son nom : les marathons de l’espoir.
« Après six ans d’arrêt, j’ai repris la course à pied en septembre 2015 avec en ligne de mire un défi sportif unique. Être le premier coureur au monde à réussir à finir la même année les six marathons du Challenge World Major Abbott (Tokyo, Londres, Berlin, Chicago, New York et Boston, entre le 28 février 2016 et le 17 avril 2017). L’objectif est de mené à bien un projet caritatif conduit en partenariat avec le Rotary Club de Pontoise afin de récolter des fonds pour la lutte contre la mucoviscidose »,souligne Julien Bigorne, ancien cycliste à L’Ec Argenteuil.
Six marathons
Derrière le projet sportif unique, qui consiste à être le premier sportif à boucler six marathons du Challenge World Major Abbott, se cache une histoire très personnelle. « C’est une manière de rendre hommage à un ami, disparu, avec qui j’avais bouclé un marthon il y a dix ans », explique le Valdoisien.
Pour boucler ses marathons, Julien n’a pas ménagé sa peine. Il effectue ses premiers footings en septembre 2015. Pas facile car la machine est un peu rouillée. Pour autant, il tient le choc et garde à l’esprit son défi.
Le 28 février dernier, il enquille le premier de sa série de marathons à Tokyo. Près de 5h30 après le départ, il boucle les quelque mythiques 42,195 kilomètres. « Pas facilement, j’ai eu un gros trou au trentième. »
Deux mois plus tard, direction Londres, avec une heure de moins au compteur pour boucler le marathon anglais. « J’étais un peu rassuré mais je sais que le plus dur est devant moi », reconnaît Julien, un sportif amateur plein d’audace.
En effet, il finance seul son projet, qu’il estime à 15 000 euros. Autre défi pas évident au premier abord : « Cette démarche est un peu paradoxale moi qui suis plutôt casanier. Cette aventure va me permettre de voyager », s’enthousiasme le marathonien.
Pour son projet caritatif, le sportif domicilié à Beauchamp a choisi assez naturellement la lutte contre la mucoviscidose. Derrière tout ça, la recontre avec le professeur Isabelle Sermet Gaudelus, pédiatre, praticien hospitalier à l’hôpital Necker enfants malades.
Une rencontre lors d’une opération menée par le Rotary de Pontoise au Racing kart de Cormeilles-en-Vexin. « En quelques minutes, j’ai pris la mesure des besoins de la recherche contre cette maladie. »
Ainsi, le Valdoisien a lancé une collecte sur Internet (sur le site spécialisé fosburit). Objectif : récollter 8 000 euros dans les 48 jours. Mardi 14 juin, le compteur affichait 2 060 euros.
« Dautre part, les aides institutionnelles diminuent et seuls le mécénat et des aides associatives sont capables d’assurer la survie des travaux de recherche. Le Rotary Club de Pontoise l’a bien compris », précise Julien Bigorne.
Et de conclure : « À chaque marathon fini, particuliers et entreprises, participant librement et sans engagement, sont invités à faire un don en ligne sur cette plate-forme de crowdfunding. Si le défi est accompli dans son intégralité et si la générosité est comparable à celle d’autres projets menés par des sportifs amateurs, cette initiative pourrait permettre à elle seule de financer entre six mois et un an de recherche. » 100% des dons récoltés sur le site ww.fosburit.com seront destinés à la lutte contre la mucoviscidose.