Intérêt pour les citoyens ou simple stratégie politique à un an des élections législatives ? Jeudi 28 avril, le député-maire, Jean-Noël Carpentier, (MDP), au côté de Stéphane Saint-André, président de voies navigables de France (VNF), présentait un projet d’aménagement des berges de Seine, au niveau de Cormeilles-en-Parisis, La Frette-sur-Seine et Herblay.
Selon eux, cet aménagement pourrait favoriser les voies de circulation douces, notamment grâce à une piste cyclable permettant de relier les gares de Conflans-Sainte-Honorine à Sartrouville.
Sur le papier, l’idée est bonne, cela constituerait une alternative écologique et rapide à la voiture ou aux transports en commun, et favoriserait le développement du tourisme sur les bords de Seine. Cependant, c’est un projet très onéreux (plusieurs millions d’euros), et, à en croire Philippe Rouleau, maire (LR) d’Herblay, vice-président de l’agglo et du Conseil départemental, le Val Parisis n’a pas les moyens de le réaliser.
«Sur le principe, je suis favorable, c’est une très bonne initiative, mais j’ai quelques doutes sur la démarche, commente-t-il, J’ai peur que ce ne soit qu’un coup politique et qu’on donne un faux espoir aux habitants.»
Qui va payer ?
En effet, si VNF a bien confirmé participer financièrement à une étude de faisabilité, car cela correspond à leurs objectifs de développement du tourisme fluvial, Stéphane Saint-André exclu tout financement du projet.
«On va payer une étude pour un projet qu’on n’a pas les moyens de réaliser», déplore Philippe Rouleau.
De son côté, Jean-Noël Carpentier a déclaré que «cela fait longtemps que ce projet est en réflexion et nous avons la chance que Vnf nous aide à réaliser des études de faisabilité. Pour l’instant la priorité, c’est l’étude, il faudra ensuite que l’ensemble des partenaires travaillent pour financer le projet.»
Il ne reste plus qu’à attendre le résultat des études de faisabilité, ainsi que la motivation des différentes communes concernées pour voir si le projet se concrétisera…
Pour sa part, Yannick Boëdec (LR), président de l’agglomération et maire de Cormeilles-en-Parisis, dit se sentir «pas concerné» par le projet, sans toutefois y être opposé.
Guillaume JORIS