Il avait tiré le rideau fin 2011, symbole d’un quartier du Grand centre frappé par la fermeture à répétition de ses commerces. Mais la malédiction sera bientôt levée : fin 2016, un nouveau supermarché ouvrira ses portes au cœur du quartier-centre de Saint-Ouen-l’Aumône.
Au terme d’un long travail de prospection, la municipalité Ps est parvenue à conclure un accord avec Leclerc, déjà solidement implanté sur la commune du côté d’Épluches. C’est une moyenne surface dite de proximité de 1 100 m2 qui s’installera sous la dalle du Grand centre, en lieu et place de l’ancien Simply Market.
Locomotive
À travers l’arrivée de cette figure de proue commerciale, la Ville poursuit encore et toujours la même ambition : insuffler un nouvel élan à un quartier dont l’activité commerciale a fortement souffert ces dernières années. Mais les efforts de la municipalité, qui depuis 2000 tente de relancer une attractivité en berne, commencent à payer. En préemptant systématiquement les cellules commerciales laissées vacantes afin de conserver la mainmise sur le pedigree des futures installations, la Ville a, peu à peu, changé la donne.
«On a transpiré car tout était à reprendre de zéro avec une habitude de fréquentation de l’ancien supermarché qui avait lentement décliné au fil des années, explique Alain Richard, le sénateur-maire Ps de Saint-Ouen-l’Aumône. C’est un travail de résurrection qui a été mené. Avec cette surface-locomotive, on espère aider d’autres commerces à tourner et réveiller deux ou trois cellules commerciales».
Incarnation de la volonté municipale de revitaliser le Grand centre, l’installation d’un supermarché ne sera pas le seul changement imminent. Ce retour sera appuyé par le transfert de la pharmacie. Jusqu’ici installée sur la dalle, elle descendra d’un étage pour prendre place à proximité du supermarché et de la boulangerie. En parallèle, la Ville engagera le lifting des garde-corps de la dalle qui seront revêtus d’un habillage de type bois.
Le grand retour du supermarché pourrait avoir un autre impact que la seule relance commerciale escomptée. Engagée dans une lutte contre le trafic de drogue qui sévit au pied des tours, la Ville espère que l’effet conjugué du mur anti-dealeurs qu’elle a érigé pour gêner leur commerce et la fréquentation du supermarché poussera les trafiquants à aller voir ailleurs. «On veut casser l’ambiance de deal qui règne dans le quartier. L’objectif, c’est de leur compliquer la vie et de les démotiver», lâche Alain Richard.