Jeudi 4 février une dizaine de ses membres ont dû se passer de la première des cinq prières de la journée alors que l’entrée au pavillon, faisant office de lieu de culte 5, rue Massenet, était rendue inaccessible. Vers 6 heures, deux fidèles, qui se rendaient à la prière dite du Fajr, ont constaté que la serrure du cadenas avait été dégradée, obstruée par de la colle.
«Un acte volontaire, destiné à empêcher l’accès des fidèles», dénonce Ali Mecis, président de l’association qui a déposé plainte.
Cet incident n’est pas la première provocation contre la communauté musulmane du quartier des Raguenets. En septembre 2015, un autocollant d’un groupuscule d’extrême-droite avait été apposé sur la boîte aux lettres du pavillon. Il survient alors que les actes antimusulmans ont augmenté partout en France depuis les attaques terroristes. Ce lieu de culte, contesté par la mairie, ne fait pas l’objet d’une protection particulière dans le cadre du plan Vigipirate.