A Chambly, Mardi-Gras annonce, chaque année, le lancement d’une des plus anciennes fêtes de France : le Bois-Hourdy. Perpétuée depuis la visite du roi Saint-Louis à Pierre de Chambly, son chambellan, en 1248, cette fête médiévale dont le thème est renouvelé chaque année, célèbre, en 2016, sa 768e édition.
Dès la semaine prochaine, pirates et corsaires se partageront la vedette avec les rites de la fête païenne des brandons, à l’origine de ce rendez-vous. Au Moyen-Âge, des bûchers étaient allumés pour protéger les troupeaux des loups et les moissons des animaux nuisibles. Une tradition qui verra un Caremprenant, un bonhomme de paille, brûlé sur la place de l’Hôtel-de-Ville, mardi 9 février, devant des centaines de spectateurs.
Ce Caremprenant édifié le matin sera entouré, l’après-midi, d’enfants déguisés en cortège dit de la Saint-Sabot. Ces derniers pourront s’inscrire, à 16h30, en mairie, au concours de costumes des moins de 12 ans. À 13 h 30, un cortège se rendra en forêt de Ronquerolles pour abattre un chêne qui, sera érigé à bras d’hommes, place de l’Hôtel-de-Ville, vers 18h.
Un grand moment au cours duquel chacun peut tirer les cordages pour dresser l’arbre tandis que l’Harmonie de Chambly Moulin-Neuf fait l’aubade et que des bénévoles du Cercle de loisirs éducatifs (CLEC) entament des danses picardes.
À 19h, Julie Laurence, la déesse 2016 du Bois-Hourdy, entourée de ses demoiselles d’honneur, Sabrina Glaise et Anaïs Dejy, et du commandant de la cavalcade, Alexis Antzenberger, ceints des écharpes de la Fête, boutera le feu au Carêmprenant marquant ainsi le début d’une fête que forains et manèges prolongeront jusqu’au 21 février, sur la place Charles-De-Gaulle.
Daniel VERNET