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Cergy-Pontoise : chauffage urbain, votre facture va augmenter

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La facture annuelle des usagers du chauffage urbain de Cergy-Pontoise, 70 000 habitants à Cergy, Saint-Ouen-l’Aumône, Éragny-sur-Oise et Pontoise, va grimper de 5,5%. Délaissant fioul et charbon, l’agglo va s’appuyer sur la chaufferie gaz des Linandes (ici en photo) pour alimenter un réseau long de 44 km.
La facture annuelle des usagers du chauffage urbain de Cergy-Pontoise, 70 000 habitants à Cergy, Saint-Ouen-l’Aumône, Éragny-sur-Oise et Pontoise, va grimper de 5,5%. Délaissant fioul et charbon, l’agglo va s’appuyer sur la chaufferie gaz des Linandes (ici en photo) pour alimenter un réseau long de 44 km.

Se chauffer coûtera encore un peu plus cher à Cergy-Pontoise. Le verdict vient de tomber sans tambour ni trompette et il est sans appel : en 2016, la facture annuelle des abonnés du chauffage urbain va grimper de 5,5 %. Pour un logement moyen de 70 m2, le coût annuel du chauffage urbain passera de 624 euros à 658 euros, soit une hausse de 34 euros.

Entérinée par les élus de l’agglomération lors du conseil communautaire de décembre, cette augmentation est la conséquence des nouvelles normes en matière d’émissions de polluants atmosphériques imposées par l’État. Et auxquelles Cyel, le délégataire de service public chargé par l’agglo de la gestion du chauffage urbain, ne peut pas déroger. Afin de répondre à cette nouvelle réglementation, qui a pris effet au 1er janvier 2016, l’agglo a décidé la mise à l’arrêt total de sa chaudière fioul, installée dans la zone des Bellevues de Saint-Ouen-l’Aumône. Une chaudière trop vieillissante pour être adaptée aux nouvelles normes sans un lourd investissement. L’utilisation limitée (à raison de trois mois en moyenne par an) de la chaudière charbon jusqu’à fin 2023, date à laquelle elle sera définitivement abandonnée, a également été retenue.

À Cergy-Pontoise, la chaufferie des Bellevues représente plus de 40 % de la production de chaleur du réseau de chauffage urbain. Pour continuer d’alimenter ce réseau qui dessert 70 000 habitants, la chaufferie gaz des Linandes va passer la surmultipliée et user de «ses capacités non utilisées». La part “gaz” progressera ainsi de 9 à 13%. Le recours accru à la biomasse et l’augmentation de la production de l’usine d’incinération des ordures ménagères de Saint-Ouen-l’Aumône font également partie de ce plan B. Une solution que l’agglomération juge la plus économe tant en matière d’investissement que de coût de fonctionnement et qui, de surcroît, «limite le plus l’impact tarifaire» sur le portefeuille des usagers.

«La meilleur solution pour les usagers» selon Jean-Marie Rollet

«C’était la meilleure solution pour les usagers tant sur le plan tarifaire qu’environnemental, assure Jean-Marie Rollet (Ps), conseiller délégué au chauffage urbain à l’agglo de Cergy-Pontoise. Avec cette nouvelle réglementation, le taux d’énergie renouvelable va passer de 57% à en moyenne 65%. Par ailleurs, malgré la hausse de 5,5%, le prix du chauffage urbain cergypontain reste compétitif par rapport à une solution gaz (Ndlr : selon l’agglo, il reste inférieure de 4,6%, contre 9,6% avant la hausse de 5,5%, à une facture gaz)».

Si l’adaptation aux nouvelles normes leste la facture annuelle moyenne des abonnés de 34 euros, c’est, à en croire l’agglomération, un moindre mal. En vertu de la nouvelle réglementation, elle aurait dû afficher 674 euros, soit une hausse de 8 % (50 euros de plus). L’agglo est parvenue à limiter la hausse à 5,5 % en prélevant une part non utilisée des fonds d’aides aux abonnés. Sans pour autant supprimer, au titre du fonds de solidarité, «une capacité d’aide» pour les ménages en proie à de «réelles difficultés financières». Des ménages que cette nouvelle hausse, aussi contenue soit-elle, ne va pas aider…

Claude Chignardet : «On ne va pas rester l’arme au pied»

Vingt et un ans qu’il préside aux destinées de l’association des usagers du chauffage urbain de Cergy-Pontoise. À presque 79 ans, Claude Chignardet continue sans relâche de défendre les intérêts des usagers. Mais la nouvelle hausse du tarif du chauffage urbain, il ne l’a pas vue venir : «Nous la découvrons, ça veut bien dire que les élus ne nous respectent pas». Le président va désormais s’informer dans le détail des raisons de cette hausse avant d’envisager la suite à donner à cette affaire. «On va prévenir nos adhérents et voir ce qu’il convient de faire. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne va pas rester l’arme au pied».

25 000 logements alimentés

Hérité des années 70 et des débuts de la Ville nouvelle, le réseau de chauffage urbain de Cergy-Pontoise alimente 25 000 logements, soit       70 000 habitants à Cergy, Éragny-sur-Oise, Pontoise et Saint-Ouen-l’Aumône.     600 000 m2 d’équipements publics et de bureaux sont également raccordés à ce réseau long de 44 km.


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