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Vélo, bien-être et économies…

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Niels Brouzes avec Bernard Hinault, lors de sa victoire au Tour du Finistère en 2007.
Niels Brouzes avec Bernard Hinault, lors de sa victoire au Tour du Finistère en 2007.

Sans doute doit-il, en partie, à ses multiples origines cette envie d’aventure entrepreneuriale, sa spontanéité et ce besoin de partager ses connaissances et ses expériences… Niels Brouzes est né il y a près de trente-cinq ans d’un père français et d’une mère danoise. «Mon grand-père maternel est norvégien, il était devenu le photographe officiel de la famille royale au Danemark. Et l’une de mes grands-mères est ukrainienne. Je suis un pur produit européen», rigole-t-il en ajoutant que son épouse, Silvia, a des racines italiennes.

Autodidacte

Côté Val-d’Oise, il a grandi à Pierrelaye, réside à Frémicourt et a installé sa start-up en novembre dernier dans la pépinière d’entreprises Neuvitec 95, à Neuville-sur-Oise, qui favorise le développement économique des entreprises. «La pépinière a rapidement accepté le projet d’une application smartphone dédiée au bien-être par la pratique du vélo, raconte-t-il. J’ai été reçu merveilleusement bien, l’équipe est formidable, l’ambiance conviviale. Ici, il n’y a que des jeunes ingénieurs. Moi, je suis autodidacte à 200 %». Pour lui, c’est «une grande lacune» qu’il gomme grâce à «(ses) facultés d’adaptation et d’analyse».

Ancien cycliste professionnel (2002 à 2010), devenu coach de coureurs, Niels Brouzes s’est associé à un assureur à la retraite, une pointure dans ce secteur d’activités, Pierre Cellot, un Yvelinois de 68 ans qui a mis 40 000 euros dans l’affaire, pour créer la société Assurancycling et son application VéloWellness 625. Wellness signifie bien-être et, pour y accéder, 625 minutes d’activités physiques mensuelles sont nécessaires, selon des études. L’idée du tandem est la création d’un service vendu aux assureurs et gratuit pour ses utilisateurs, proposant un programme de santé validé par un corps médical et des conseils réguliers de coachs.

«Cette “appli” mesurera le temps passé sur une bicyclette, en’’zone de bien-être’’ par les pratiquants réguliers et les usagers (rouler sans esprit de compétition, se promener en famille, se rendre au travail…) et validera des points appelés Ubec (unités de bien-être cycliste), explique Niels Brouzes. Un reporting sera adressé aux sociétés d’assurances et mutuelles. L’assuré qui montrera un comportement responsable, obtiendra un tarif préférentiel. Tout le monde est gagnant : l’assuré fait du sport et des économies, l’assureur gagne en rendement avec des clients qui réduisent sensiblement les risques de problèmes de santé.»

Made in 95

C’est un projet “made in 95” à travers la naissance de la start-up, le soutien de la pépinière et son financement. Soit une aide espérée de 100 000 euros à taux 0 via le Réseau Entreprendre du Val-d’Oise. «C’est la somme dont nous avons besoin pour lancer l’appli. À partir de fin janvier, nous serons reçus par cinq chefs d’entreprises valdoisiens puis une commission statuera, explique-t-il. Aujourd’hui, on est dans la “Vallée de la mort’’, il faut en sortir pour rendre l’application fonctionnelle dès le 1er mai.» Des sociétés d’assurances sont déjà intéressées. Le duo a rendez-vous avec un groupe de protection sociale allemand. «Le produit va s’internationaliser rapidement», prophétise Niels Brouzes en jetant un œil sur le petit drapeau danois qui orne son bureau de la pépinière.

Jean-Luc ARTO


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