D’un bout à l’autre de la rue du Val-de-Saire, les commerces sont nombreux à rechercher une nouvelle jeunesse. (Baptiste HUE)
« À vendre » ; « à louer » ; « à céder », impossible de ne pas voir ces pancartes quand on passe par la rue du Val-de-Saire, un quartier de Cherbourg où de nombreux commerces ont baissé le rideau ces dernières années, le phénomène s’étant sérieusement accentué ces derniers mois.
La concentration de quatre enseignes de pompes funèbres peut d’ailleurs se traduire comme un drôle de symbole à cette morosité ambiante.
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Pour tous les commerçants qui subsistent, le discours est le même : « Ça ne s’arrange pas ! »
Sylvain Palengat, gérant du Carrefour City commente tristement l’absence de voisins :
C’est le monde qui attire le monde… Mais le gros problème, c’est l’absence de places de stationnement !
Un quartier qui « foisonnait »
Marc Vigier, l’un des membres les plus actifs du conseil de quartier du Val-de-Saire, se désole aussi de cette situation, lui qui a connu un quartier au commerce florissant, avec plusieurs boulangeries, des primeurs, des bistrots, trois boucheries et « même une poissonnerie ».
« Ça foisonnait ! », résume-t-il, navré de voir les commerces vacants se transformer régulièrement en maisons d’habitation. « Ou alors, ça devient des services, comme des banques, des assurances… »
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S’il demeure heureusement un « noyau dur qui fonctionne » à l’angle de la rue Vauban, avec notamment la boulangerie Toulorge, la supérette Petit Casino, la boucherie Havard et le bureau de tabac La Civette, Marc Vigier s’inquiète pour l’avenir de nombreux commerçants :
La situation ne devrait pas s’arranger puisqu’il va y avoir des travaux à partir du 3 juin…
Mais les fermetures s’enchaînent
Dans ce contexte, difficile de séduire d’éventuels candidats aux commerces vacants, à l’image de la boulangerie Planque, qui a récemment fermé après avoir échoué dans sa quête d’un successeur.
Dans 10 ou 20 ans, il n’y aura plus beaucoup de commerces dans la rue du Val-de-Saire. Tous les pas-de-porte transformés en logement, ça n’incite pas à venir », assure Marc Vigier, prenant l’exemple de la boucherie Caillot, dont les propositions de reprises ont toutes échoué jusqu’à présent. « Il y avait des gens intéressés, mais comme la boulangerie Groult en face a fermé, ça ne les intéressait plus. C’est un tout… »
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Avec ses camarades du conseil de quartier, Marc Vigier s’interroge régulièrement sur les moyens à développer pour relancer le commerce, même si le champ des possibilités est assez limité :
On n’a aucun pouvoir. On essaye de faire remonter certains dysfonctionnements aux élus qui, eux-mêmes, se rendent bien compte que c’est difficile. Mais que voulez-vous ? Nous ne sommes pas le seul quartier à souffrir de la sorte…