Régis Morel, qui habite juste à côté de l’église, n’est pas satisfait de la réduction de moitié de la sonnerie des cloches le matin. Soutenu par l’Observatoire de la laïcité et par la fédération de la Libre Pensée, il prépare un dossier pour déposer un recours devant le tribunal administratif. «L’entreprise mandatée par la mairie qui devait réaliser l’étude d’impact sonore de l’Angélus de l’église de Seraincourt est bien passée», certifie Anne-Marie Maurice, la première magistrate de Seraincourt. Si les conclusions de l’entreprise en question n’ont pas été publiquement communiquées, «en accord avec les élus du conseil municipal, nous avons décidé de réduire de moitié le temps durant lequel l’Angélus sonne le matin. C’est beaucoup plus discret», confie l’élue. L’Angélus du village vexinois ne dure donc désormais qu’un peu plus d’une minute, contre près de trois auparavant.
Un symbole religieux
«Effectivement, le temps de sonnerie a été raccourci», confirme Régis Morel. Cet habitant du village qui réside juste en face de l’église avait été le premier à s’élever, via une pétition, contre l’arrêté municipal établissant une sonnerie d’appel à la prière, tradition bien ancrée dans la religion catholique d’Occident, qu’il considère “anti-laïque”. «Cependant, nous sommes tout de même réveillés, cela ne change pas, et la symbolique religieuse reste la même», regrette Régis Morel. «Nous allons donc continuer notre combat devant le tribunal administratif !», promet ce dernier, en précisant qu’il bénéficie du soutien de Laurence Marchand, la présidente de l’Observatoire de la laïcité du Val-d’Oise et de la Fédération du Val-d’Oise de la Libre Pensée. La justice aura-t-elle un autre son de cloche ? À suivre.