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A Clisson, Acti prépare une cuisine trois étoiles pour les bovins

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Mériadek de Lantivy, à l'origine de cette unité de production pour nutrition animale.

Mériadec de Lantivy, à l’origine de cette unité de production pour nutrition animale.

Sur la zone de Tabari à Clisson, la nouvelle unité de fabrication d’aliments pour bovins du groupe Acti ne passe pas inaperçue avec ses 22 mètres de haut. L’outil, mis en service en fin d’année dernière, est des plus innovants à plus d’un titre car peu gourmand en énergie, utilisant les céréales des agriculteurs du secteur et proposant un aliment qualitatif à base de produits naturels. Dont une partie est préparée à la main. Une cuisine quasi-gastronomique qui a déjà obtenu des résultats chez les éleveurs.

Fin avril 2017, le groupe Acti absorbait les établissements Brétaudeau, quatre ans après les avoir acquis, et installait son siège dans la zone de Tabari à Clisson. Une étape importante dans l’histoire de cette entreprise de négoce agricole qui emploie 80 personnes, et qui est spécialisée dans quatre domaines : les productions végétales, la vigne, le transport et la nutrition animale. Cette dernière activité représente près de la moitié des 30 millions du chiffre d’affaires annuel de la société. C’est pour celle-ci qu’1,6 million d’euros ont été investis. Pour la construction d’une unité de fabrication d’aliments pour bovins (vaches laitières et vaches à viande).

Cela fait trois ans que Mériadec de Lantivy, embauché dans l’entreprise en 2008, avait ce projet : « Brétaudeau avait une petite unité et Acti en louait une qui ne répondait plus vraiment aux normes à La Boissière-de-Montaigu. C’est pourquoi il fallait partir sur un équipement neuf. Une infrastructure novatrice et avec une démarche d’avenir ». Mi-décembre dernier, cet ensemble de près de 3 000 m2 et près de 22 mètres de haut a été mise en service après un an de travaux.

Des arômes de fraise Tagada

Pour le côté innovant, l’entreprise n’a pas manqué sa cible. Elle propose une cuisine à la carte avec plus de 1 600 formules, élaborées avec les agriculteurs, de ce qui est appelé dans le milieu : le mash. Cet assemblage de matières premières et de produits semi-finis non broyés a été imaginé pour répondre au déficit de confiance qui a frappé les éleveurs après la crise de l’ESB dans les années 90. « Dans la plupart des grosses unités, on ne dépasse pas les 60 à 70 formules », indique Mériadec de Lantivy.

Ce mash contient des fibres longues (luzerne, foin, paille…), des céréales transformées (aplaties, laminées, floconnées…), des noyaux granulés (protéine, énergie…), et de la mélasse (ou produits liquides équivalents). « La base reste la céréale (blé, orge, maïs…) à laquelle on peut ajouter différents compléments comme le tourteau de cacao, la luzerne… », complète Alain Brétaudeau, autre cadre de l’entreprise. « Chez nous pas d’huile de palme.

Tous les ajouts sont naturels, notamment à base d’huiles essentielles. On utilise aussi beaucoup l’huile de lin, riche en Oméga 3 », insiste Mériadec de Lantivy qui attend une prochaine labellisation sans OGM. Des recettes confectionnées en partie à la main lorsqu’il s’agit de saupoudrer quelques arômes, comme celle de la fraise Tagada ! « Sans cela, on aurait un risque que le bovin fasse un tri dans son auge. Comme un enfant qui ne mangerait que sa viande et pas ses haricots verts, » indique Alain Brétaudeau.

Une équipe d’une quinzaine de salariés

L’unité n’est pas totalement robotisée avec une ou deux personnes aux commandes. C’est une équipe d’une quinzaine de personnes, en comptant les agents commerciaux et le pôle administratif, qui suivent le bon fonctionnement de cette confection des repas. Au cœur des fourneaux, quatre agents de fabrication. Des employés expérimentés qui étaient présents dans l’installation vendéenne. Ils ont suivi le projet. Cette structure a également été pensée pour éviter au maximum de broyer les aliments.

Cette qualité de nutriments a forcément un coût. « Atténué par celui de la fabrication même, » répond Mériadec de Lantivy. L’équipement est en effet peu énergivore. « Nous utilisons peu de moteurs. Il y a du transport par godet, par tapis ou encore par enrobeur ». « C’est simple. Mon unité était 5 fois moins grande et consommait plus. J’avais des moteurs électriques de 140 à 150 CV » confirme Alain Brétaudeau. « Ce qui fait qu’au final, nous restons compétitifs sur le marché », assure Mériadec de Lantivy

Des éleveurs déjà satisfaits des premiers résultats. « Un producteur de lait m’a dit qu’à ration égale, ses vaches lui apportaient chacune, 2,6 litres de litre de lait supplémentaires par jour », conclut Mériadec de Lantivy. Cet équipement est capable de produire jusqu’à 60 000 tonnes d’aliments par an. Contre 49 000 actuellement.


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