Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 19744

Toulouse. Décès d'un patient aux urgences de Purpan : la direction du CHU s'explique

$
0
0
Un patient est décédé, samedi 2 février 2019, aux urgences du CHU de Toulouse, alors qu'il ne présentait aucun risque vital lors de sa pris en charge.

Un patient est décédé, samedi 2 février 2019, aux urgences du CHU de Toulouse, alors qu’il ne présentait aucun risque vital lors de sa prise en charge. (©Lilian Cazabet / Actu Toulouse)

Qu’a-t-il bien pu se passer, samedi 2 février 2019, aux urgences Purpan du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse ?

Dans l’après-midi, un patient, emmené par le Samu après un malaise, est décédé alors qu’il attendait les résultats de ces examens, comme le révèle le site d’infos Médiacités, mardi 9 avril 2019. La direction affirme qu’aucune faute n’a été commise. 

Manque de moyens humains ?

Selon le journal en ligne, un patient d’une soixantaine d’années est pris en charge lors de son arrivée par les équipes médicales. Divers examens lui sont alors pratiqués. Placé sur un brancard dans un sas après avoir passé des examens complémentaires, le sexagénaire est découvert en arrêt cardiaque. Malgré une tentative de réanimation, le personnel ne peut que constater le décès du patient.

Pour les soignants et les syndicats, ce drame est la conséquence du manque de moyens humains au sein des urgences.

Ce constat, fait par les organisations syndicales, avait alors entraîné une grève au mois de février. Les grévistes, sans dire un mot du décès, souhaitaient surtout obtenir des renforts de personnels et davantage de matériel.

Lire aussi : Toulouse. Grève aux urgences de l’hôpital Purpan : le personnel dénonce un manque de moyens

Pas de « gravité particulière »

Mardi 9 avril 2019, la Direction du CHU de Toulouse s’est défendue d’une quelconque faille médicale due à un manque de personnel aux urgences de Purpan. Sandrine Charpentier, responsable du service des urgences, a détaillé la prise en charge du patient :

Il y a d’abord eu une prise en charge régulée par le Samu, puis par le Smur. Il y a donc eu une première expertise d’un médecin, au domicile de la personne, permettant de dire qu’il n’y avait pas de critère de gravité. Un véhicule médicalisé a ensuite été mis à disposition pour faire faire des examens complémentaires aux urgences.

Aux urgences de Purpan, l’évaluation par l’équipe médicale et paramédicale permet d’attester que l’homme n’est pas dans « une gravité particulière », selon les termes de Marc Penaud, directeur du CHU de Toulouse.

« Un effectif requis »

A cette période-là, les urgences sont en plein pic épidémique de grippe. Samedi 2 février, 51 patients se succèdent dans le service, pris en charge par trois médecins, trois internes et huit personnels non-médical, selon la Direction, qui assure : « On était dans l’effectif requis. » 

« Des délais classiques d’attente »

L’interrogation sur les raisons du décès de ce patient reste donc entière. Si aucun élément n’a été donné quant à son état de santé, Sandrine Charpentier explique :

Il n’y avait pas de marqueur de gravité décelable lors de la prise en charge du patient. Il a ensuite attendu les résultats pour savoir s’il allait être hospitalisé ou renvoyé chez lui, dans des délais classiques d’attente aux Urgences.

Pas de plainte de la famille

S’il y a « des événements qu’on ne peut pas expliquer » selon Sandrine Charpentier, une enquête est menée par l’Agence régionale de santé (ARS) pour éclairer les circonstances de ce drame. 

De son côté, la famille du défunt, reçu à plusieurs reprises par la Direction, n’a pas déposé plainte. 


Viewing all articles
Browse latest Browse all 19744