Sur le chemin de la vidéosurveillance, Éragny-sur-Oise n’aura pas lambiné. Moins de deux ans après son élection à la tête de la commune de l’agglo, Thibault Humbert (Lr) a fait d’une promesse de campagne une réalité. Depuis la mi-décembre, quatre caméras sont opérationnelles à la Challe. Perchées sur un mât, trois d’entre elles veillent sur la place de ce quartier ciblé en priorité par la municipalité en raison d’un trafic de drogue solidement implanté et de braquages à répétition qui ont conduit à la fermeture de la boulangerie. Une quatrième caméra assure la surveillance de la passerelle reliant le quartier central de l’ancienne cité communiste au parc urbain.
Vingt caméras au total
Cette première offensive de la vidéosurveillance sera suivie par une seconde vague de caméras en 2016. Les dernières caméras seront installées en 2017.
Au total, une vingtaine de caméras seront déployées sur l’ensemble de la ville, quadrillant les Dix Arpents, le Grillon, le Village et les cheminements allant de la gare jusqu’au quartier des Pincevents. Trois caméras supplémentaires seront positionnées à la Challe.
À travers ce dispositif, Thibault Humbert, qui a déclaré la sécurité première priorité de son mandat, veut attaquer la délinquance sur le front de la dissuasion. Mais la vidéosurveillance aura également des accents répressifs. Installé place de la Challe, au-dessus de la Poste, un centre de supervision urbain (Csu), opérationnnel fin 2016, permettra de suivre en temps réel les images captées par les caméras. Autorisant l’intervention rapide des forces de l’ordre en cas d’actes délictueux. Stockées pendant quinze jours, les images pourront également être utilisées dans le cadre d’une enquête policière au plus long cours.
275 000 euros
Achat des caméras, embauche d’opérateurs préposés au décryptage des images, aménagement du Csu… La vidéosurveillance à la mode éragnienne représente un investissement de quelque 275 000 euros. Éragny-sur-Oise est la troisième commune de l’agglo cergypontaine à recourir aux caméras après Cergy et Osny. Pontoise et Saint-Ouen-l’Aumône sont sur le point de rejoindre ce cercle de moins en moins fermé qui sera encore élargi par Jouy-le-Moutier fin 2016 et peut-être par Menucourt, où la question de la vidéosurveillance sera soumise à un référendum en 2017. La vidéosurveillance, valeur sûre de l’arsenal sécuritaire déployé par les communes contre la délinquance.