
Les arbres présents le long des voies du RER C ont tous disparu (©Ville d’Igny)
« C’est un vrai saccage ! Quand on voit le résultat, il n’y a pas d’autre mot à dire ». Par ces termes, Francisque Vigouroux, le maire d’Igny, plante le décor. En effet, la ville a été le théâtre d’abattages d’arbres sur les bords des voies du RER C ou encore des lignes à haute tension courant janvier.
Toutefois pour le maire, il était seulement question « d’entretien et d’élagage » de ces zones boisées. « Dans un courrier, SNCF réseau et Réseau de transport d’électricité (RTE) nous informaient qu’ils allaient entretenir les abords des infrastructures. Mais visiblement, ils possèdent une drôle de définition de ce terme », relate le maire, consterné par ce qu’il a pu voir sur le terrain.
Un abattage massif, plusieurs conséquences
Car sur les buttes qui entourent le chemin de fer, plus aucun arbre ne demeure debout. La quasi-totalité des plantations a été ratiboisée. « Il s’agit de plusieurs mètres carrés de végétation qui ont été détruits », peste Francisque Vigouroux.
Le pire pour l’édile ignissois, c’est que les services « ont laissé derrière eux les troncs et n’ont même pas fait de proposition de nouvelles plantations », déplore-t-il.
La coupe de ces arbres aurait ainsi plusieurs conséquences sur l’environnement local. « Visuellement, toute notion de paysage a disparu. D’un point de vue sonore, les riverains vont en pâtir », annonce Francisque Vigouroux.

Idem sous les lignes à haute tension (©Mairie d’Igny)
Outre ces aspects, le maire avance des craintes sur le plan hydraulique. « En cas de forts ruissellements, nous risquons de payer les pots cassés. Il est reconnu que les racines des arbres permettent la bonne tenue des talus. Sans ces arbres, que va-t-il se passer lors de fortes pluies ? », interroge ce dernier.
Une « prise de conscience »
Après avoir alerté les parlementaires locaux, le maire d’Igny doit rencontrer cette semaine RTE. « Je ne veux aucune explication de leur part, car le mal est fait. Je veux juste qu’il y ait une prise de conscience. Nous ne sommes plus dans les années 70 ou 80″, râle celui qui souhaite mieux encadrer ce genre d’opération dans le futur.
Pour sa part, RTE justifie ces coupes par mesure de sécurité. « Nous appliquons les normes de sécurité fixées depuis la tempête de 1999 », a expliqué la société.
Pas de quoi rassurer le maire qui assure « être prêt à se battre jusqu’au bout ».