Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 19744

Morbihan : derrière le buzz renard vs. poules, un poulailler bio au lycée du Gros-Chêne à Pontivy

$
0
0
Philippe-André Richard et Pascal Daniel dans le magasin de producteurs du Gros-Chêne à Pontivy (Morbihan), avec les œufs bios produits sur place.

Philippe-André Richard et Pascal Daniel dans le magasin de producteurs du Gros-Chêne à Pontivy (Morbihan), avec les œufs bios produits sur place. (©Pontivy Journal)

C’est l’histoire d’un renard trop curieux et de poules téméraires. Les gallinacés du lycée du Gros-Chêne ne s’en sont pas laissé compter. Derrière le buzz, il y a surtout un poulailler bio de 6 000 poules pondeuses, un modèle d’économie circulaire à Pontivy, dans le Morbihan.

« The chickens are fighting back »

« Il fallait que Monsieur de La Fontaine se réveille, c’est une nouvelle fable. » Ils en sourient encore, surpris du buzz autour d’un face-à-face fatal entre un renard et des milliers de poules à Pontivy.

Ils ? Pascal Daniel, responsable de l’exploitation du Gros-Chêne, arrivé en septembre dernier et Philippe-André Richard, gérant d’Ovogallia à Noyal-Pontivy, société qui distribue les œufs de ces poules rebelles. Oui, rebelles : elles se sont occupées de ce goupil un peu trop curieux, lui réglant son compte à coups de bec.

Lire aussi : Morbihan : un renard tué à coups de bec par 6 000 poules

Une histoire qui a fait le tour des médias français, allemands et même américains. Le magazine lifestyle new-yorkais The Cut a titré, sous la photo d’une poule avec un couteau (!) : Its’ happening, the chickens are fighting back (c’est arrivé – ou enfin – les poules contre-attaquent).

Les élèves vont pouvoir traduire les articles, faire un travail pédagogique dessus. Ils vont analyser tout ça : c’est la semaine de la presse au lycée en ce moment. C’est tombé comme ça, le hasard. (Pascal Daniel)

Des oeufs bios, des Breizh’On Egg

Le responsable de l’exploitation du Gros-Chêne a pris du recul dans ce tourbillon médiatique. Avec Philippe-André Richard, il préfère mettre en avant le poulailler bio du Gros-Chêne. Le partenariat entre le lycée du Gros-Chêne et l’entreprise Ovogallia remonte aux années 1997-1998.

La commercialisation des œufs bios du lycée remonte à 2005. (Philippe-André Richard)

L’entrepreneur noyalais travaille dans les œufs bios depuis 33 ans, avec une douzaine de producteurs. Il distribue les œufs sur toute la Bretagne et en région parisienne soit sous les marques Bio’Lann (magasins spécialisés) et Breizh’On Egg (dans les grandes et moyennes surfaces). Des œufs également en vente au magasin de producteurs du lycée.

6 000 poules pondeuses et un cahier des charges précis

Au Gros-Chêne, le poulailler compte 6 000 poules pondeuses : « Ce sont des poules de plein air, elles sont tous les jours dehors à picorer, à gratter la terre », précise Pascal Daniel. Philippe-André Richard ajoute : « c’est la taille des poulaillers Label Rouge ».

Toutes les fermes qui travaillent avec nous suivent un cahier des charges précis. Avoir un effectif de poules limité, avoir des céréales bios, une alimentation (orge) d’origine française. (Philippe-André Richard)

Quant à la ferme du Gros-Chêne, elle a une vocation pédagogique et de production. Et elle ne se cloisonne pas qu’aux élèves en filière agricole.

Tous les ateliers permettent de faire découvrir la réalité de l’élevage et des cultures, de la seconde générale au BTS, jusqu’à la formation continue. En janvier, les filières production et commerce ont travaillé ensemble sur le plaisir à la cantine, en créant des affiches, en visitant des exploitations, en animant le marché local, etc. On évite de travailler en silo ici, on travaille ensemble. (Pascal Daniel)


Viewing all articles
Browse latest Browse all 19744

Trending Articles