
C’est dans ce secteur de Cherbourg que le prévenu a menacé un tenancier de bar. (©La Presse de la Manche)
Un homme de 48 ans a été sorti de sa cellule ce mardi 19 mars pour deux affaires que le tribunal de Cherbourg a liées pour une réponse pénale unique.
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Le 2 février 2018, il avait menacé le tenancier d’un bar de nuit de la rue de la Paix, à Cherbourg, qui lui refusait l’entrée de son établissement. Les raisons : ce client arrivait alcoolisé, et il était violent avec les femmes.
Furieux, le quadragénaire lui avait dit qu’il savait où il habitait, que ses enfants ne seraient à l’abri de rien, et qu’il reviendrait « le crever » quand il serait à jeun. Selon le gérant du bar :
Les personnes saoules qui provoquent et me menacent, j’ai l’habitude. Mais là, ça a monté d’un cran. J’étais inquiet parce que cet homme a menacé mes enfants, ma femme. C’est pourquoi j’ai déposé plainte.
Persona non grata dans les bus
Quelque temps plus tard, c’est à un chauffeur de bus auquel l’homme s’en prend. Il faut dire que les relations entre cet homme et les conducteurs de Zephir Bus ne sont pas au beau fixe. L’homme avait été condamné en mai 2017 pour agression sexuelle à laquelle il s’était livré contre une jeune passagère dans un bus.
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A l’arrêt Schuman, il s’est retrouvé avec un chauffeur qui ne voulait pas de lui dans son bus. De colère, il s’est mis à l’insulter et l’a provoqué pour vider la querelle sur le trottoir. L’affaire en est restée là. Mais en mars 2018, nouvel accrochage, avec le même chauffeur et l’un de ses collègues : il a insulté, menacé à nouveau.
À la juge, il explique que c’est l’attitude du chauffeur qui l’a poussé à l’insulte :
Il m’agresse depuis 2016, il me fait la honte. Ce jour-là, il a dépassé la mesure.
Un mois de prison ferme
Me Coguic, qui défendait les intérêts du chauffeur agressé, a cité une pétition signée par 82 salariés de Zéphir Bus contre le quadragénaire. Bouc émissaire ? Non, simplement un indésirable souvent alcoolisé et à l’attitude trouble.
Le tribunal n’a pas retenu les menaces qu’aurait proférées le prévenu à l’adresse du gérant de bar et du conducteur de bus. Mais il l’a condamné pour les outrages à l’égard de ce dernier. Un mois de prison ferme et l’obligation d’indemniser le chauffeur à hauteur de 150 € en réparation des injures.