
Les habitants du lieu-dit ont peur qu’un drame n’arrive, à cause de la forte vitesse des automobilistes. Ils aimeraient aussi qu’un passage piéton permettre de traverser la route.
La route départementale 163 relie Châteaubriant (Loire-Atlantique) à Rougé. Le matin, et aussi en fin d’après-midi, c’est un axe qui est très fréquenté, notamment par les personnes travaillant à Châteaubriant. Le lieu-dit du Grand-Rigné est traversé par cette fameuse Départementale. Et c’est bien cela qui pose problème à de nombreux riverains.
Les automobilistes roulent trop vite
Le problème numéro 1 : « la vitesse des automobilistes » traversant le village, long d’environ 500 mètres. Un panneau indique bien que la vitesse est limitée à 50 km/h, mais peu de conducteurs semblent respecter ce chiffre. Il suffit d’aller sur place pour s’en rendre compte.
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« Ce qui nous pose problème, c’est qu’une quinzaine d’enfants du village prennent le car scolaire le matin et le soir, témoignent deux femmes concernées par le problème, Annick Doucin et Madeleine Maheux.
Cela devient donc dangereux de les y amener, d’autant plus qu’aucun passage piéton n’existe dans tout le village. Théoriquement, on n’a même pas le droit de traverser la route !
Un passage piéton existait bien auparavant, près de l’endroit où s’arrête le car scolaire, mais il a été supprimé il y a deux ans environ. « On nous avait dit qu’il ne servait à rien, que les lignes jaunes marquant le lieu d’arrêt du bus suffisaient. »
Un accident mortel a eu lieu en 1989
Et le long de la route, le danger est partout. Pour les familles comme pour les enfants. « On a beau marcher sur l’herbe, sur le bas-côté, on se fait klaxonner. Alors que ce sont bien les automobilistes qui sont en tort. Ils roulent à une vitesse impressionnante… Tous les matins, j’ai peur, raconte Annick Doucet. Et l’hiver, c’est encore pire, puisqu’il fait nuit. »

La vitesse est limitée à 50 km/h dans tout le lieu-dit. (©L’Eclaireur de Châteaubriant)
Face à ce problème, les riverains ont alerté la mairie. Raté. La route étant une départementale, c’est donc le Département qui en a la gestion et la responsabilité. Du coup, les riverains ont décidé d’envoyer une lettre au conseil départemental. Une lettre où ils dénoncent « le non-respect de la vitesse » par les conducteurs, et où ils réclament « des mesures très strictes, afin de limiter au maximum ces excès de vitesse, avant qu’un grave accident n’arrive à nos enfants. »
Un courrier envoyé au Département
D’autant plus qu’un accident s’est déjà produit dans le lieu-dit, il y a des années de ça. « En 1989, une dame s’était fait percuter par une voiture. Elle est décédée ». Preuve que la dangerosité de l’endroit ne date pas d’hier.
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Catherine Ciron, conseillère départementale du canton de Châteaubriant, a donc reçu le courrier des riverains, à la mi-février. « Je signale immédiatement la situation au Département, qui a la responsabilité de cette route. Je suivrai avec attention votre demande. »
De leur côté, les riverains ne manquent pas d’idée pour faire diminuer la vitesse des « fous du volant » : installer des ralentisseurs, un radar pédagogique, une chicane, construire des trottoirs et des chemins sécurisés pour les riverains…
La balle est désormais dans le camp du Département.