
Pierre-Antoine Devin après la défaite fatale du Hockey Club de Caen contre Neuilly, mercredi 13 mars 2019. (©Aline Chatel / Sport à Caen)
Le Hockey Club de Caen n’a rien pu faire mercredi 13 mars 2019 dans le troisième match des playoffs qui l’opposait à Neuilly-sur-Marne. Battus 1-3, les Drakkars n’ont pas trouvé les solutions. Leur saison s’est achevée sur cette défaite logique. Les commentaires de Pierre-Antoine Devin, capitaine du HCC.
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Sport à Caen : On vous a senti assez impuissants contre Neuilly-sur-Marne…
Antoine Devin : Il y a de la frustration sur les matchs à Neuilly, parce qu’on aurait dû sortir avec une victoire là-bas. On perd sur des détails et c’est frustrant. [Mercredi] soir, l’équipe n’a pas été bonne. On n’a pas trouvé les solutions, les passes n’étaient pas fluides… C’est parce qu’ils nous ont mis en difficulté dès le début. Malgré tout, il y a un petit fantôme de Neuilly qui est réapparu. On s’est enlisé dans notre système et on n’a pas eu cette petite étincelle qui aurait pu faire basculer le match.
Luc Chauvel regrettait que vous ne vous soyez pas vraiment lâchés…
C’est un peu dommage mais il ne faut pas oublier que l’équipe est très jeune. Il y a un manque d’expérience sur cette phase de la saison, qui demande de lâcher les chevaux et ne plus réfléchir. L’équipe a un peu trop réfléchi à être bien cadrée, à faire les choses correctement. Il a manqué ce petit brin de folie qui fait la différence en playoffs. On n’a pas trouvé la lumière alors que je sais que l’équipe en aurait été capable. On a aussi manqué de jus.
Il y a un léger goût d’inachevé ou vous vous dites que vous êtes à votre place ?
On est à la place qui est la nôtre. On a fait une belle saison. Il ne faut pas oublier que Neuilly a deux fois et demie notre budget. C’est énorme. On a rivalisé avec une équipe du top 3 qui n’a rien à voir avec notre club aujourd’hui. Ils ont d’autres ambitions que nous. Le club de Caen se restructure petit à petit. Au niveau des finances, il y a énormément de concurrence à Caen et c’est difficile d’exister. Avec le groupe qu’on avait, on peut être fiers du parcours même s’il y a une déception naturelle.
« On a retrouvé une image de vrais Drakkars »
Comment se présente la suite ?
On ne s’est pas vraiment projeté vers l’avenir. On a vécu le moment présent parce qu’il était bon à vivre. Ce groupe-là a extrêmement bien vécu ensemble. On va avoir quelques jours de recul et on discutera avec le club. On a retrouvé une image de conquérants et de vrais Drakkars caennais. On sait ce qu’il y a à améliorer et quels postes il faut travailler pour avoir une équipe au-dessus l’année prochaine. Il faut surtout garder cette mentalité et réussir à trouver des joueurs qui s’y incrustent.
As-tu un rôle à jouer sur cette intersaison ?
On va discuter. Évidemment, je vais essayer d’apporter des solutions, comme cette année. C’est un travail en commun. On regarde tous dans la même direction. C’est positif. On a fait des bons choix. On se fait confiance et on va essayer de trouver des solutions encore meilleures pour la saison prochaine.
Vous êtes dans une optique de stabilité ?
On a vécu en famille toute l’année, je n’ai pas envie d’en voir partir beaucoup, c’est certain. Après, les aléas du hockey font qu’une intersaison est souvent mouvementée. Je pense qu’une réelle ossature restera parce que les gars ont plaisir à venir s’entraîner tous les matins. Pour un joueur professionnel, c’est le premier atout. C’est un vrai luxe.
« Nos désirs communs sont de continuer ensemble »
Quelle est la suite du programme maintenant que la saison est terminée ?
On va se laisser quelques semaines de repos total parce que les organismes sont un peu dans le rouge. On est obligés de se maintenir physiquement prêts pendant l’été. Ceux qui sont sur place et qui souhaitent rester auront la chance de continuer avec notre préparateur physique. Les étrangers repartent chez eux et sont un peu livrés à eux-mêmes, mais quand je vois dans quelle condition physique ils sont arrivés, je n’ai pas d’inquiétude pour l’année prochaine.
Et à titre personnel ?
Je continue mon travail chez Décathlon. Je pense que je vais accentuer les horaires parce que j’aurai plus de libertés avec le hockey. Je reviendrai la saison prochaine, peut-être, si on poursuit ensemble.
Tu es plutôt dans l’optique de finir à Caen…
On n’est pas parti sur une saison avec le club. Maintenant, chaque été tout est remis en question. Mais nos désirs communs sont de continuer ensemble.