
Trois mois après l’incendie, rien n’a changé dans l’accueil dévasté du Tropicarium bonsaï de La Baule. Les travaux devraient commencer en avril (©L’Echo de la Presqu’île)
Michel et Joëlle Hérin en sont encore traumatisés. Mercredi 21 novembre, au petit matin, le couple est réveillé par des explosions. Le Tropicarium bonsaï, jardin tropical qu’ils ont créé il y a 28 ans à La Baule, est en proie aux flammes.
« On est sur les nerfs depuis, raconte Michel Hérin. On est sur le qui-vive sans arrêt. C’est surtout difficile la nuit. On a du mal à supporter les feux d’artifice et les chasseurs nous stressent beaucoup. »
Huit oiseaux ont péri dans l’incendie
Un problème électrique est à l’origine de l’incendie. Tout l’accueil de l’établissement a brûlé. Une serre adjacente a, elle aussi, explosé en mille morceaux de verre.
C’était une serre de présentation avec des grandes plantes exotiques. Tout a brûlé.
Dans l’incendie, Michel et Joëlle Hérin ont aussi perdu toute leur comptabilité, leur listing de clients, des coupures de presse et d’autres objets à la valeur sentimentale inestimable. Si les tortues s’en sont sorties, huit oiseaux ont péri.
« Créer un nouveau Tropicarium »
Après le sinistre, le couple n’avait pas baissé les bras. Il espérait rouvrir rapidement le jardin tropical et voulait même « profiter de cette catastrophe pour créer un nouveau Tropicarium ».
Le projet est toujours dans les cartons. Car depuis l’incendie, les Hérin vont de mauvaise surprise en mauvaise surprise.
« On a découvert de l’amiante dans la partie qui a brûlé », explique Joëlle Hérin :
L’assurance nous a obligés à faire plusieurs devis pour le désamiantage. Ça a pris du temps. Au bout de deux mois et demi, une entreprise nous a annoncé qu’il n’y avait pas d’amiante. Finalement, 15 jours après, on nous apprend qu’il y en a.
Un chantier de désamiantage qui traîne
Un imbroglio qui fait perdre du temps et de l’argent aux fondateurs du Tropicarium. « Le désamiantage nous coûte 11 000 € et l’assurance ne nous rembourse que 2 800 € », détaille Michel Hérin :
Et en plus, il faut compter un mois et demi entre l’envoi du dossier et le début du désamiantage. J’ai l’impression que l’on fait tout pour que ça dure le plus longtemps possible, c’est extraordinaire.
À la facture déjà salée sont venus aussi s’ajouter les travaux de mise aux normes pour les personnes à mobilité réduite pour un montant qui représente près d’un quart du budget de la reconstruction.
Le jardin devrait rouvrir en avril

Par chance, le jardin n’a pas souffert de l’incendie. En attendant sa réouverture, Joëlle Hérin y passe ses journées, sécateurs en main (©L’Echo de la Presqu’île)
Si tout se passe bien, les travaux de désamiantage démarreront le 3 avril.
On espère au moins rouvrir le jardin une fois ces travaux terminés, autour du 9 avril.
La partie de la serre qui avait été détruite dans l’incendie, ne sera pas reconstruite. « Il y aura un patio à la place où nous exposerons nos plus gros bonsaïs », indique la propriétaire des lieux.
Par chance, le jardin n’a pas souffert de l’incendie. En attendant sa réouverture, Joëlle Hérin y passe ses journées, sécateurs en main. Il y a du travail. On trouve ici sur un hectare plus de 200 espèces d’arbres et de plantes vivaces.
Guillaume Leroux
UTILE : Tropicarium Bonsaï, route de Brédérac. Contacts : site internet et page Facebook.
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