Au premier plan, Natalie Sauvion, couturière-modiste et créatrice du nouveau gilet du bagad de Saint-Nazaire. A sa gauche, le président de l’association, Gérard Morin.
La nouvelle vie du bagad de Saint-Nazaire a débuté en juillet dernier avec l’acquisition d’un local de répétition dans le quartier de Penhoët.
Un retour au bercail pour l’association qui, faute d’un lieu jusque-là dans la cité portuaire, vivait en exil à Saint-André des Eaux.
Ce nouveau local, de plus de 500 m2 , a redonné du souffle à l’association qui compte aujourd’hui près de 120 adhérents, dont une quarantaine de musiciens.
Le gilet fait le bagad
Le bagad travaille aujourd’hui sur son identité visuelle et sur son nouveau costume qui devra remplacer l’ancien « vieillissant ». Car si, dit-on, l’habit ne fait pas le moine, à en croire Natalie Sauvion, le gilet fait bien le bagad :
les bagadoù se reconnaissent entre eux par le gilet. C’est leur signe distinctif ,
explique la costumière-couturière qui a monté son entreprise Douceur des heures voici 18 mois.
Membre du cercle celtique de la Turballe qui se produit régulièrement avec le bagad nazairien, elle a la charge de réaliser dans son atelier les 41 gilets des instrumentistes de la formation. Après les esquisses, la création du patron, la réalisation des prototypes et le premier essayage, elle va devoir aller vite pour leur confection car la première sortie officielle du costume est prévue pour le premier week-end d’avril à Saint-Brieuc, à l’occasion du championnat des bagadoù.
Nous souhaitons que ce gilet marque notre ancrage sur Saint-Nazaire, dise que l’on est nazairiens et fiers de l’être,
ajoute Gérard Morin, président du bagad. Il sera noir comme le veut aussi la tradition des groupes bretons avec l’insert d’un trait rouge moins traditionnel, sa marque distinctive et comme un clin d’œil à la cité industrialo-portuaire.
Une cagnotte lancée
Le nouveau costume du bagad de Saint-Nazaire a un coût, 12 000 €. L’association, qui vient d’investir dans l’acquisition de son local, recherche des contributeurs pour l’aider à financer ce projet, à hauteur de la moitié de son coût total, soit un objectif à atteindre de 6 000 €. Une cagnotte participative vient d’être lancée, sur une plateforme de crowfunding bretonne. En fonction du montant de la participation, des contreparties seront proposées aux contributeurs, à découvrir sur le site www.kengo.bzh (un-nouveau-gilet-pour-le-bagad-sant-nazer).