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Une marche blanche, en mémoire de Gilles Leclerc

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Les Saint-Loupiens se sont retrouvés, dimanche 6 décembre. La marche blanche, “Ensemble en mémoire de Gilles”, organisée par la ville en accord avec la famille, a rassemblé environ 200 habitants.

Un ultime hommage, après plusieurs rassemblements aux Diablots, une messe à l’église, puis des obsèques qui ont rassemblé près d’un millier de personnes une semaine plus tôt. Gilles Leclerc tenait la boutique de fleurs des Diablots avec sa mère.

Gilles Leclerc, un globe-trotter qui aimait la vie

Après avoir vécu un peu à Saint-Prix puis Baillet-en-France, cet Ermontois a été tué le 13 novembre au Bataclan lors des attentats. Il avait 32 ans, adorait le rock, son métier de fleuriste, et les voyages. Un globe-trotter qui aimait la vie. La foule, silencieuse, rassemblée sur l’aire des Diablots, a traversé la ville, jusqu’à la mairie. «C’est important de témoigner le soutien de la population à cette famille touchée par le malheur», confie le maire, Sébastien Meurant, (Lr). «On est venus parce que ça nous a marqués. C’était notre fleuriste, un mec super sympa, toujours gai, qui aimait blaguer, et bosseur», témoignent des Saint-Loupiens.

«Un garçon gentil. Je compatis à la douleur, moi aussi j’ai perdu un fils», ajoute un autre. «Nous avons eu un nombre incroyable de témoignages de soutien sur notre page Facebook», souligne Loïc Drouin, conseiller municipal à la communication.

Une page Facebook avait été créée par la sœur de Gilles, Alexandra Le Trionnaire, alors que la famille était sans nouvelles, après l’attentat. La photo du couple que formait Gilles et Marianne (avec qui il vivait à Ermont), prise au Bataclan bière à la main, avant le concert, a beaucoup ému. Marianne a échappé au massacre. «Je veux continuer à faire vivre cette page Facebook», lance Alexandra (la page Mon frère Gilles Leclerc).

Facebook

Devant la boutique, les fleurs s’amoncellent. «Elle rouvrira quand maman sera prête», explique sa sœur. Il y a aussi ce mot, laissé par Justine, 11 ans : “Ne pas pleurer et se lever”.

Au-delà de la douleur pointe la colère. «J’ai été déçue par l’attitude du président de la République aux Invalides. L’émotion a été forte lors des chants et de la lecture des noms, mais le président n’a ni salué ni regardé les familles», dit Alexandra, qui ne comprend pas qu’on puisse mourir en allant à un concert. Sur le perron de la mairie, cette grande sœur, fleuriste aussi, qui vit à la Trinité- sur-Mer, a remercié en son nom et celui de sa mère et de son père, les Saint-Loupiens pour leur aide et leur soutien, depuis le week-end où la famille était sans nouvelle.

«Cette marche, c’est comme la famille saint-loupienne rassemblée, confie-t-elle. Gilles voulait un monde meilleur. Il avait toujours un petit sourire, une attention. J’aimerais que chacun de vous garde en lui un bout de Gilles, de ce qu’il était, de ce qu’il vous a appporté, qu’on se souvienne de sa gentillesse et son écoute. Ça permettra peut-être d’améliorer ce monde qui est devenu fou. Et j’aimerais que l’élan de solidarité qui s’est manifesté à cette occasion ne retombe pas».


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