
Dans toute l’entreprise sont disséminés des bacs à tri en fonction de la qualité du papier. (©Le Publicateur Libre)
PDG de Compédit Beauregard, à La Ferté-Macé (Orne), Benoît Gallier aime à souligner l’intérêt que son imprimerie porte à la protection de l’environnement depuis de nombreuses années.
Nous avons été précurseurs dans ce domaine. Compédit Beauregard est certifiée Imprim’Vert depuis 2006 et agréée PEFC depuis 2008
Imprim’Vert se veut un gage de bonne gestion des déchets industriels « avec la mise en place de bacs à tri pour valoriser le papier en fonction de sa qualité, de traitement des boîtes à encre, de l’eau de mouillage. Nous avons des bordereaux de suivi des déchets ».
Par ailleurs, l’agrément PEFC apporte une garantie à trois niveaux dans le papier utilisé : les bois pour sa fabrication ne participent pas à la déforestation et une politique de gestion raisonnée des forêts est mise en œuvre ; chaque produit est contrôlé et comporte une trace afin de garantir de la gestion durable ; les standards écologiques, économiques et sociaux sont respectés.
« Nous allons même encore plus loin en utilisant pour l’impression des encres végétales à l’eau sans solvant, en proposant une large palette de papiers recyclés, ainsi qu’un film biodégradable à base d’amidon de maïs pour le routage, observe le PDG.
Voilà 8 ans, nous avons construit une extension de 250 m2 sur laquelle nous avons installé des panneaux photovoltaïques qui produisent environ 35 000 kw par an revendus à EDF
Des choix remis en cause
Alors que les imprimeries, grosses consommatrices de papier (700 tonnes par an pour Compédit), sont parfois montrées du doigt, Benoît Gallier souhaite relativiser.
« Dans la fabrication du papier, ce n’est pas du bois noble, mais du bois de coupe d’éclaircie qui est utilisé
Les forestiers sont contents de nous trouver comme débouché et on contribue ainsi à l’équilibre écologique
Le dirigeant rappelle également que le papier est largement réutilisé aujourd’hui, même s’il n’en utilise que 5 à 10 % dans sa production. Car, pour lui, le recyclage a ses limites dans la protection de la nature. « Quand on veut avoir un papier blanc, vaut-il mieux utiliser un bois issu de forêts gérées durablement ou un papier que l’on va désencrer avec des produits solvants loin d’être écologiques ? ».
Par ailleurs, alors que la tendance est plutôt au développement du numérique au détriment du papier, pour des questions à la fois pratiques et écologiques, Benoît Gallier se veut plutôt serein quant à l’avenir du papier.
« C’est le moyen de communication le moins polluant. Aujourd’hui, on produit des millions d’ordinateurs, de tablettes, de téléphones, que l’on a de la peine à recycler ». A l’heure de la dématérialisation des actes administratifs, de la presse, il constate que « l’industrie du livre se porte plutôt bien et l’e-book a du mal à se développer. C’est la même chose pour la publicité où on est encore très loin du zéro papier ».
Contact : Compedit Beauregard, rue des Peupliers, 02.33.37.08.33, imprimerie@compedit-beauregard.fr