Jamais encore ils n’avaient été déployés en gare de Cergy Préfecture. Depuis deux semaines, des militaires, fusil d’assaut famas autour du cou, patrouillent par trois au milieu des milliers d’usagers du Rer A, prêts à agir au moindre signe suspect. D’autres trinômes arpentent la dalle de la préfecture jusqu’à l’entrée du centre-commercial des 3-Fontaines.
A la suite des attentats du 13 novembre, vingt militaires ont été envoyés en sécurisation dans la commune de Cergy sur les 400 soldats déployés dans le Val-d’Oise dans le cadre de l’opération sentinelle, sur les sites sensibles et les zones les plus urbanisées (Cergy, Sarcelles, Argenteuil).
«Les mêmes soldats qui font la guerre au Mali»
Leur mission : «Se montrer, rassurer et protéger la population, mais également dissuader l’ennemi de passer à l’acte», a indiqué mercredi matin le général Pierre Grégo, adjoint au gouverneur militaire de Paris en marge de la présentation du dispositif qui a vu le déploiement de 10 000 militaires en France dont 6500 en Île-de-France. «Un dispositif prévu pour durer», a relevé le général, précisant qu’aucun événement particulier n’avait été enregistré sur le département.
«Nous devons être capables de réagir, a ajouté le lieutenant-colonel Jean-Joseph Heyraud avant de préciser : «Ce sont les mêmes soldats qui font la guerre au Mali et qui reviennent protéger les Français.»
De son côté, le préfet du Val-d’Oise, Yannick Blanc, a souligné «l’énorme travail de coordination entre les militaires et la police de manière à employer les moyens le plus rationnellement possible». «Nous sommes en relation étroite», a confirmé Pascale Dubois, la directrice départementale de la sécurité publique du Val-d’ Oise. «Les militaires peuvent faire appel à nous s’ils constatent des infractions judiciaires, ce qui est déjà arrivé. Nous devons être en totale complémentarité.»