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De nouvelles élections municipales auront lieu prochainement à Beauchamp, suite à la démission de l’ensemble des conseillers municipaux de l’opposition.
« J’ai reçu par courrier vendredi 1er septembre la démission de l’ensemble des élus de la liste de Françoise Nordmann (Lr) ainsi que celle de Patrick Planche (Dvg). Sachant que nous n’avions plus que 17 élus dans la majorité suite à la démission de quatre de mes adjoints, cette démission collective entraînera de nouvelles élections municipales », explique la maire (Se) de Beauchamp, Francine Occis.
En effet, au printemps dernier, quatre adjoints avaient claqué la porte du conseil municipal, dénonçant les méthodes de Francine Occis, jugées « autoritaires ». Deux conseillers de la majorité avaient également démissionné.
« Nous avons tous vécu des situations difficiles, expliquaient les démissionnaires. Nous avons des délégations différentes, mais nos responsabilités ont été restreintes voire limitées à cause du comportement de Francine Occis, qui a été méprisante envers nous. »
« C’est un maire autoritaire, omniprésente sur tous les sujets. Elle ne laisse pas ses adjoints être responsables de leurs dossiers », condamnait Patrick Planche.
« Cela faisait longtemps que ça n’allait pas. Ça devait arriver », déplorait Françoise Nordmann. C’est la conséquence de la façon dont le maire gère les choses, décidant seule », affirmait Françoise Nordmann.
Les deux chefs de file de l’opposition déploraient un « climat délétère et regrettable ».
De son côté, Francine Occis se défendait de mener sa majorité à la baguette. « Je ne décide jamais seule. Nous nous réunissons chaque semaine lors du bureau municipal, et avant chaque conseil municipal. C’est là, qu’avec mes adjoints, nous faisons remonter les problèmes de la commune, et que nous prenons les décisions. Chacun peut s’exprimer, et cela va de soi, même quand il n’est pas en accord avec ma proposition. Parmi ceux qui ont démissionné, certains ne se sont jamais exprimés, ils n’allaient pas au dialogue. »
Ces six démissions au printemps dernier avaient certes beaucoup fragilisé la majorité. Mais une majorité qui tenait encore. « Nous comptons 17 conseillers, au lieu de 21, désormais. Le conseil municipal est à 25, nous avons la majorité à 13. Si vous souhaitez quitter la séance, je ne vous en empêche pas, mais le conseil aura bien lieu », expliquait Francine Occis lors du conseil municipal du 30 mars.
Mais déjà, l’opposition imaginait un autre scénario… Françoise Nordmann (Lr), chef de file du groupe Beauchamp Renouveau, pensait déjà à « demander de nouvelles élections. »
« Je suis prête »
Dans un communiqué commun, Françoise Nordmann et Patrick Planche, qui feront liste commune (Agir Ensemble pour Beauchamp), dénoncent « la gestion et les décisions contestables prises par la majorité municipale de Mme Occis [qui] ont dégradé le cadre de vie et les relations avec le personnel tout en augmentant la pression fiscale et la dette ».
Selon eux, « il s’est avéré urgent de mettre un terme à cette gestion autocratique et de proposer un projet d’intérêt communal pour Beauchamp ».
Francine Occis évoque quant à elle « un surprenant accord politique entre la droite, avec Françoise Nordmann et M. Planche. L’intérêt personnel semble être passé avant toute autre considération ». Elle assimile ces démissions à « de basses manœuvres politiciennes »,
« Nous sommes en phase tous les deux, nous avons fait un même constat de la situation », répond Françoise Nordmann.
Francine Occis annonce qu’elle « repart » au combat électoral et se dit « confiante, fidèle à ma ligne. Les 17 élus de la majorité repartent aussi avec moi. On va compléter la liste pour arriver à 29, ça va se faire sans problème ». Se disant « fière » de son bilan, l’élue estime ainsi avoir « redressé les finances de la commune. On commence à pouvoir faire des choses : travaux d’entretien du patrimoine, voirie. Concernant l’urbanisme, j’étais soumise à la loi Alur, supprimant les Pos, pour mettre en place le Plu. On a préservé les choses au maximum. »».
Les élections pourraient avoir lieu les 12 et 19 novembre (premier et second tour) ou les 19 et 26 novembre. En tout cas, d’un point de vue légal, elles doivent obligatoirement se tenir avant le 3 décembre (trois mois après la démission des élus).