Les légumes se sont vendus comme des petits pains. Les militants communistes de Pierrelaye avaient la mine réjouie, jeudi 17 août. « En une heure seulement, tout est parti ! » lance Alain Feuchot, qui, aux côtés de Claude Cauet, Laurence Bernard, Eric Couderchon et Philippe Valeyre, a joué au commerçant maraîcher.
300 kg de légumes
Le temps d’une petite matinée, sous la halle couverte du marché municipal, les communistes ont vendu quelque 100kg de pommes de terre, 80 kg de tomates, 80 kg de courgettes et 30 kg d’aubergines et des concombres. Une centaine de clients, certains présents dès l’ouverture, n’ont pas manqué cette action de solidarité, menée au niveau national, afin d’aider les agriculteurs à vendre leurs productions à prix coûtants, sans intermédiaires.
Une façon de sensibiliser la population aux difficultés pour les paysans de vivre de leurs productions quand ils sont étranglés par les prix imposés par les centrales d’achats aux mains de la grande distribution. Une façon aussi de privilégier les circuits courts. Ainsi, les légumes vendus ce jour-là, issue de l’agriculture raisonnée, venaient tous des champs de Taverny, de M. Richaud, qui n’était pas présent à la vente.
Légumes de Taverny
L’initiative est née il y a douze ans avec des agriculteurs du Lot-et-Garonne venus vendre leurs produits place de la Bastille à Paris, en direct. L’action s’est développée et concerne désormais une trentaine de villes en Île-de-France. « On fait ça depuis trois ans dans le Val-d’Oise. L’an dernier, c’était un agriculteur de Vernouillet (78), cette année il est de Taverny », explique Alain Feuchot. Vendues 1€ le kg, les patates, comme les tomates à 1,70€ ou les courgettes à 1,20€ et les concombres à 1,20€ pièce ont été pris d’assaut. « Certains voulaient acheter 10 kg de pommes de terre ! On a dû refuser, il en fallait pour tout le monde », explique un militant.
Une action du même type était également menée à Argenteuil. Elle a connu le même succès. « C’est bien la preuve que ça répond à une vraie demande, expliquent Laurence Bernard et Claude Cauet. Les gens ont envie de produits locaux, de qualité et à un prix raisonnable. Tout cela est possible si on change le système, même si ça ne peut se faire à une échelle globale ».
Nouvelle opération en septembre ?
Le succès a été tel que certains clients sont venus de Montmorency, Conflans ou même encore Louvres, pour faire le plein de légumes, mais la plupart étaient de Pierrelaye. Le même type d’opération sera mené le 31 août à Persan et Gonesse puis le 2 septembre à Mériel et Saint-Gratien. Les communistes envisagent aussi de renouveler l’opération à Pierrelaye en septembre.