Yves Varin va mettre sa collection de Johnny Hallyday, qui compte plus de 2 000 pièces, aux enchères. -
Que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime… C’est une histoire d’amour qui dure depuis quarante ans qu’Yves Varin s’apprête à mettre aux enchères chez Drouot, à Paris. Ce fan des premières heures de Johnny Hallyday se sépare de sa collection… qui compte plus de 2 000 pièces ! Une passion engagée dans les années 60, les yéyés. Yves n’a pas encore la vingtaine lorsqu’il entend pour la première fois les mélodies de Johnny. La nouvelle idole des jeunes le séduit « par la rythmique de ses chansons ».
L’investissement d’une vie
Lorsqu’il rencontre, Monique, sa future femme, c’était plus Le lundi au soleil de Claude François qui la faisait alors danser. Le déclic pour Johnny, elle l’a eu, en 1972, à Chantilly lors de la tournée Johnny Circus. Ces amoureux de la chanson française vivent, depuis, pour le rockeur français. « Pour moi, c’est Dieu ! », insiste Yves.
C’est à la suite de leur déménagement que le couple a pris la décision de tout vendre. « Cela nous fera moins de volume », plaisante le collectionneur, qui, lucide, précise « qu’avec mon épouse, nous sommes à la retraite. Nous avons des petits revenus, la vente va nous apporter un peu d’argent. Et puis notre fille ne gardera pas toutes les photos et autres objets, autant que nos investissements nous profitent aujourd’hui.» Si les paroles du fan inconditionnel sont dures, c’est malgré tout avec nostalgie qu’Yves Varin regarde à nouveau ses classeurs de photos qui retracent la vie de Johnny Hallyday.
De son mariage avec Sylvie Vartan, à celui avec Læticia, en passant par des scènes de vie banales lorsque le couple fait ses courses dans les supermarchés de Los Angeles, Yves suit avec attention le quotidien de l’artiste. «J’ai commandé ces clichés chez un photographe professionnel.»
Vivre au côté du meilleur
Ce qui différencie le couple Varin de certains autres fans, c’est que dans leur appartement, ce n’est pas seulement une pièce qui est réservée à Johnny mais tout l’espace ! De la salle à manger, à la chambre à coucher, en passant par la salle de bains, la déco est 100 % Johnny Hallyday. « J’ai eu beaucoup de chance que ma femme accepte cela », reconnaît Yves. À l’année, le fan ne porte que des vêtements à l’effigie de son idole. «J’ai 232t-shirts ainsi que des chemises et des pantalons. » Comme tous fans qui se respectent, il a également la chaîne avec la guitare autour du cou.
Dans le salon du couple Varin, buste et cartes postales de Johnny Hallyday font office de décoration.
Premiers 45 tours
Aux murs, ce sont les nombreux disques d’or du chanteur qui s’alignent. Bustes de Johnny, drapeaux, lampes, radio, figurines, pendules, guitare lumineuse, coussins ou encore parfums non utilisés se retrouvent aux quatre coins de l’habitation symbolisant la passion que voue le couple au chanteur. Dans les armoires, on retrouve les premiers 45 tours, les coffrets en édition limitée, encore dans leurs emballages, ou les séries spéciales à l’image « des vinyles ornés de bandes dessinées ».
Cd et Dvd en souvenir
Après quarante ans de passion, Yves a comptabilisé pas moins de «360 cartes postales, trois cartes téléphoniques américaines, 18 casquettes, 13 montres, un coffret de 40 vinyles, 26 stylos, 80 briquets et 130livres sur la vie de Johnny. » Le couple a poussé le vice allant jusqu’à dépenser « 900000francs pour se procurer une pièce en or à l’effigie de Johnny ». Un investissement de toute une vie ! « Je garde malgré tout quelques souvenirs en conservant Cd et Dvd des concerts et films où Johnny est acteur. »
Si le commissaire-priseur n’est pas encore passé pour évaluer le montant de chaque objet, le couple espère une vente d’ici à la fin de l’année. Il suffira donc d’une étincelle pour allumer le feu chez Drouot, non loin de l’ancien Golf-Drouot, discothèque où Johnny est monté sur scène au début des années 50. Malgré tout, une chose est sûre, même si Yves vend sa collection aux enchères, la passion qu’il voue à Johnny Hallyday ça n’finira jamais !
Élodie TAILLADE
C'est avec nostalgie qu'Yves Varin regarde une dernière fois les pièces de sa collection.